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Biskra : séminaire national sur «la langue arabe durant la période d’occupation française»

Un séminaire national ayant pour thème «la langue arabe durant la période d’occupation française (1830-1962)» s’est ouvert, dimanche à l’université Mohamed-Khider de Biskra, en présence d’experts et de professeurs de différentes universités du pays.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, le recteur de Djamaâ El Djazaïr, cheikh Mohamed Maâmoun Al Kacimi Al Hoceini, a indiqué que la langue arabe «est passée d’une langue assiégée à un symbole de résistance et un signe de dignité tout au long des années d’occupation», avant de mettre en avant le rôle des zaouïas qui furent, a-t-il dit, «les premiers bastions où la langue arabe et la religion se sont abritées pendant cette période difficile, en veillant à l’enseignement du Coran et des sciences religieuses face aux campagnes de diffusion de l’ignorance et des superstitions».
Il a ajouté que l’Association des Oulémas musulmans algériens (AOMA) «a continué, avec les zaouïas, à diffuser un message où l’esprit religieux musulman s’est fondu avec l’esprit nationaliste, faisant de la langue arabe une arme de résistance intellectuelle et un outil pour unifier la nation et libérer les consciences», et ainsi, a-t-il poursuivi, «l’unité de la parole et du message s’est concrétisé dans la lutte pour la défense de l’Algérie».
Pour sa part, le président de l’Association des Oulémas musulmans algériens, Cheikh Abdelhalim Kaba, a rappelé la politique coloniale française qui «entendait, par ses crimes, effacer l’identité nationale dans toutes ses composantes, combattre l’éducation, confisquer les biens waqf et privilégier la langue française», soulignant que cette politique «a poussé toutes les couches de la société, attachées à leur identité, à se dresser, à résister et à unir leurs forces pour que la langue arabe demeure une partie vivante de la nation».
La directrice du laboratoire de l’intelligence artificielle de l’université de Biskra, le Pr Naïma Saadia, a souligné que l’occupation française a tenté, dès son entrée en Algérie, d’imposer sa domination en utilisant tous les moyens pour éliminer la langue arabe des administrations et en combattant tous ceux qui œuvraient à sa promotion, dans le but d’effacer l’identité nationale dans son ensemble, mais toutes ces tentatives ont finalement échoué.
Cette rencontre de deux jours se déroule en présence du président du Haut conseil de la langue arabe, Salah Belaïd, du recteur de Djamaâ El Djazaïr, d’un membre de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences, Fahd Salem Al-Rashed, ainsi que des autorités locales avec, à leur tête, le wali de Biskra, Lakhdar Seddas.

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