Qualifiée dimanche soir avec brio pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2025, à la suite de son succès face au Burkina Faso (1-0), l’équipe nationale algérienne de football confirme sa montée en puissance et affiche clairement ses ambitions.

L’Algérie a franchi un cap dans un tournoi qu’elle a entamé de la plus belle des manières. Cette victoire précieuse face à une solide formation burkinabè a permis aux joueurs du sélectionneur national, Vladimir Petkovic, de valider leur billet pour le deuxième tour de la compétition, une première depuis le sacre historique de 2019 en Egypte.

Solides et appliqués, les «Verts» ont confirmé leur excellente entame de tournoi, après le large succès décroché mercredi face au Soudan (3-0).

Pour cette rencontre face au Burkina Faso, le sélectionneur national a procédé à trois changements dans son onze de départ, titularisant Samir Chergui, Jaouen Hadjam et Ibrahim Maza, tout en opérant un ajustement tactique en fonction de l’adversaire. Aligné plus haut qu’à l’accoutumée, Aït-Nouri, repositionné en ailier gauche, s’est montré décisif en provoquant le penalty victorieux.

Encore une fois, le capitaine Riyad Mahrez a répondu présent. A la 23e minute, il a transformé le penalty, inscrivant au passage son 37e but en sélection et son 9e en phases finales de la CAN.

Au-delà du résultat, ce succès revêt une portée symbolique. L’équipe nationale a brisé le verrou mental burkinabè en signant son premier succès face aux Etalons en Coupe d’Afrique depuis 1996 (2-1). Depuis, l’Algérie restait sur une défaite en 1998 (1-2) et deux matchs nuls en 2000 (1-1) et en 2024 (2-2).

Bousculée en seconde période, la défense algérienne a fait preuve de caractère. Emmenée par un Ramy Bensebaïni impérial, elle a su contenir les assauts adverses, démontrant que cette équipe sait aussi souffrir et défendre sous pression, un signe encourageant pour la suite du tournoi.

Un clin d’œil de l’histoire

Petkovic y a apposé sa patte avec une véritable master class tactique, optant pour un dispositif en 5-3-2 après l’entrée du défenseur central Zinédine Belaïd, afin de mieux résister à la domination burkinabè.

La soirée a toutefois été ternie par les blessures de Jaouen Hadjam (cheville) et de Samir Chergui (cuisse). Ce dernier, titularisé pour l’occasion, effectuait son retour après une longue absence, n’ayant plus disputé la moindre rencontre depuis le 23 novembre avec le Paris FC.Avec deux victoires en deux matchs, quatre buts inscrits et aucun encaissé, l’équipe nationale est clairement sur la bonne voie.

L’objectif est désormais de réaliser la passe de trois mercredi (17h00) face à la Guinée équatoriale, déjà éliminée après sa défaite contre le Soudan (1-0), afin de conclure en beauté le premier tour.

En signant deux victoires en autant de matchs dans cette 35e édition, l’Algérie a réalisé un départ parfait. Une performance rare dans son histoire, puisque les Verts n’ont réussi un tel début qu’à deux reprises auparavant, en 1990 à domicile et en 2019 en Egypte. Deux précédents hautement symboliques, tous deux conclus par un sacre continental. Un clin d’œil de l’histoire qui ravive les espoirs et nourrit l’ambition d’un groupe déterminé à aller au bout.