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Céréales, hôpital de Tizi-Ouzou, électricité dans le sud… Un Conseil des ministres bien chargé

Sur l’excellente campagne de moisson-battage de l’année 2024, le Conseil des ministres a annoncé une économie de 1,2 milliard de dollars en importation de blé. Cet état de fait rapproche l’Algérie de l’autosuffisance en blé dur, a-t-on indiqué de même source.

Un marché de gré-à-gré entre le groupe «Cosider» et le ministère de l’Habitat a été approuvé par le Conseil des ministres, réuni ce dimanche par le président de la République. Ce marché est d’une importance stratégique, puisqu’il concerne la réalisation d’un Centre hospitalo-universitaire (CHU) à Tizi-Ouzou. Le communiqué du Conseil des ministres qui rapporte l’information rappelle que le début des travaux interviendra à l’issue du parachèvement de toutes les études. On apprend également que cette infrastructure sanitaire d’importance régionale, voire nationale, aura une capacité de 500 lits et est destinée principalement à satisfaire la demande des habitants de la wilaya de Tizi-Ouzou.

Outre cet hôpital destiné à améliorer la prise en charge sanitaire des citoyens, le président de la République a mis en avant la nécessité pour les membres du gouvernement d’«informer, à l’avance, les citoyens à travers les stations de radios locales, le cas échéant, de tout ce qui a trait à la maintenance ou à la réparation de toute perturbation technique d’approvisionnement de la population en différentes énergies», rapporte la même source. Le chef de l’Etat a ordonné d’ «aplanir les obstacles administratifs qui empêchent de recruter la catégorie des jeunes dans les structures relevant des deux secteurs de la Jeunesse et des Sports dans les wilayas du Sud, en fonction des moyens et des dotations disponibles». Cela sans omettre d’instruire le gouvernement pour «entamer les opérations de raccordement national des barrages, notamment les grands barrages, selon un calendrier bien défini», ajoute le communiqué.

Toujours dans l’optique de fournir un meilleur service aux citoyens, le président Tebboune a insisté sur l’approfondissement des études sur le projet d’interconnexion des réseaux électriques du Nord et du Sud du pays. Ainsi, il a ordonné également dans cet ordre d’idée «d’examiner la possibilité de renforcer le réseau électrique à Béchar, Adrar, Ouargla et In Salah en attendant de le raccorder au Nord, au vu des besoins croissants enregistrés dans les régions du Sud en matière d’électricité, notamment en été, outre l’expansion des activités économiques dans le Grand Sud», lit-on dans le communiqué. Et pour éviter toute fluctuation dans le transport de l’énergie électrique, le Président a instruit le ministre de l’Energie d’ «adopter la technique d’enfouissement sous terre des lignes électriques au lieu des piliers, notamment au niveau des villes, en vue d’en renforcer la résilience face à l’impact de la nature et en réduire les pertes». Il a préconisé l’inclusion de ce projet au «schéma d’approvisionnement en électricité des lignes ferroviaires devant être installées à travers différents projets dans notre Grand Sud, ainsi que des exploitations agricoles».

Sur l’excellente campagne de moisson-battage de l’année 2024, le Conseil des ministres a annoncé une économie de 1,2 milliard de dollars en importation de blé. Cet état de fait rapproche l’Algérie de l’autosuffisance en blé dur, a-t-on indiqué de même source. Pour maintenir cette dynamique en l’état, le Président a ordonné de «fixer un objectif stratégique, à même d’augmenter les surfaces cultivées dans notre grand Sud à 500.000 hectares, notamment avec l’investissement de l’Etat frère du Qatar sur 117.000 hectares et celui de l’Italie sur 36.000 hectares, outre les investissements nationaux sur 120.000 hectares», lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.

Le président Tebboune a aussi souligné que «l’autosuffisance totale est désormais à portée de main, grâce à notre production à hauteur de 80% de blé dur, étant une tradition de production et de consommation algérienne et compte tenu de sa disponibilité en petites quantités sur les marchés internationaux par rapport au blé tendre». Le chef de l’Etat a en outre instruit le gouvernement à faire en sorte à ce que la production de grains de maïs soit produite en Algérie et l’interdiction de la récolte du maïs avant maturité complète.

Enfin le Président a instruit le ministre de l’Agriculture à l’effet d’ «associer les agriculteurs à l’opération de sensibilisation, en vue d’améliorer la productivité par hectare, laquelle ne doit pas être inférieur à 55 quintaux/hectare dans les régions du Sud, connues pour les moyens considérables dont elles disposent, notamment en termes d’eau et d’électricité», conclut le communiqué.

Yahia Bourit

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