Avant-hier, et dans le cadre de la célébration du 68ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, la bibliothèque principale de lecture de Mostaganem a abrité un colloque sur le rôle de la presse durant cette guerre de libération.
Ainsi en présence des directeurs de wilaya de la culture et des arts et des moudjahidine et des ayant droits ainsi que d’un public composé essentiellement de représentants du mouvement associatif, les professeurs Belghit et Bouaâmama Larbi des universités de Tiaret et Mostaganem ont animé des conférences en rapport avec le thème du colloque. Le premier intervenant a mis en exergue les mécanismes de propagande mis en oeuvre par l’armée et l’administration françaises, tendant à étouffer la révolution armée déclenchée le premier novembre 1954 et à la couper du peuple algérien.
Pour contrecarrer l’action de propagande française, les responsables du FLN et de l’armée de Libération national (ALN) ont crée le journal Le Résistant le 22 octobre 1955, puis El Moudjahid, et la radio de l’Algérie combattante, et installé dans les unités de l’ALN, à tous les échelons des commissaires politiques. Par ces initiatives la propagande française à perdu son efficacité en Algérie et à l’étranger, même en France. En effet, la guerre de l ibération nationale s’est bien ancrée en Algérie, et a pris une dimension internationale. Des hommes libres de plusieurs pays dont la France ont adhéré à la cause algérienne et apporté leur soutien. Le second intervenant a souligne que les journaux édités par des Algériens durant la période coloniale leur ont servi pour créer des partis et éveiller les consciences.
Cependant, il est utile d’éclairer l’opinion en indiquant de façon rationnelle, objective et impartiale que les journaux évoqués faisaient le jeu de la légalité et ne mettaient pas en cause la souveraineté française en Algérie. Ces journaux ignoraient totalement le sentiment du nationalisme. Nombre d’entre eux revendiquaient l’assimilation, c’està- dire l’effacement de la national ité algérienne et l ’ intégrat ion dans la fami l le française. Toutefois, à partir de 1926 avec la fondation de l ’Etoi le Nord Africaine diri – gée par Messal i Hadj , et avai t comme président d’honneur l’Emir Khaled, son concepteur, la l igne indépendiste et nationaliste était bien tracée et mise en exergue. Le journal « Ikdam » puis « El Ouma » de l’Etoile s’employaient à cet effet.
La dite ligne de, l’Etoile Nord Africaine a donné successivement PPA (Par t i du peuple a l gér ien) , MTLD (Mouvement pour le t r iomphe des l iber tés démoc rat iques ) , CRUA ( C omi t é r é v o l u – t i o nna i re pour l’unité et l’action) et FLN (Front de libération nationale) . Ces par t i s étaient les seuls en Algérie qui activaient dans un cadre purement nationaliste et revendiquaient l’indépendance du pays qui fût acquise le 5 juillet 1962.
Charef N