La journée de l’artiste qui coïncide cette année avec le soixante quatrième anniversaire de l’assassinat du militant de la cause nationale, le chanteur Ali Maachi, a été commémorée dans l’après midi de mercredi dernier à Mostaganem à l’instar des autres villes du pays.
Pour l’histoire, Ali Maâchi, chanteur émérite s’ést engagé très jeune dans le mouvement révolutionnaire avait chanté en 1954, l’une des belles poésies patriotiques « Angham El Djazair (Mélodies de l’Algérie) » qu’il a composée et qui dit en substance : « O gens, quel est mon meilleur mon amour. O gens, quel est mon grand amour, si vous me le demandez, de jour je vous répondrai, c’est mon pays l’Algérie ».
Dans cette poésie, Ali Maâchi, accompagné par l’orchestre moderne, dirigé par Mustapha Skandrani, nous transporte d’une région à une autre dans une atmosphère féerique, festive et incomparable. Chaque région a son propre thème, le jeu instrumental, le verbe et les percussions se relayant pour exprimer la diversité et la richesse inestimable que recèle notre beau pays. Le 8 juin 1958, Ali Maâchi et ses compagnons Djilali Bensotra et Mohamed Djahlane sont assassinés à Tiaret par les bourreaux de l’armée coloniale française qui ont ensuite suspendu les corps de ces valeureux martyrs à un arbre à la place Carnot (aujourd’hui Ali Maâchi) à Tiaret. Un odieux spectacle qui fait honte à ses auteurs soit disant venus d’un pays civilisé. Ainsi, les meilleurs enfants d’Algérie ont sacrifié leurs biens et leurs vies pour que nous, nous vivons libres et indépendants. Quant aux manifestations culturelles marquant l’évènement, elles ont eu lieu à la maison de la culture « Abderrahmane Kaki », en présence du wali, du P/APW, des membres de la commission de wilaya de sécurité, du directeur de la culture, du chef de daïra, du P/APC, d’artistes et de citoyens. Ainsi, des chanteurs et chanteuses, accompagnés de l’orchestre « Acor » ont chanté des poèmes du Chiir El malhoun dans le style oranais, des chanteurs bédouis ont ravivé le patrimoine national. Les poètes ont récité leurs propres poésies. A cette occasion, le cheikh bédoui, Tawhari Bendehiba, l’artiste peintre Oulhaci Mohamed, ont été gratifiés chacun d’un trophée en guise de considération de même que le défunt, le chanteur chaâbi, Bensabeur Boukharouba, à titre posthume.
Charef.N