A la une

Commerce extérieur : les mises au point  de Tayeb Zitouni

 «L’Algérie est un pays souverain, qui n’a pas de dette extérieure et ne tolère point de diktat» a indiqué Tayeb Zitouni. Cela tout en ajoutant, que «nous avons des partenaires avec qui nous travaillons, soit les pays avec lesquels nous avons des partenariats bilatéraux.»

La question des importations a été abordée, avant-hier soir, par le ministre du Commerce, dans le cadre d’une émission de la télévision nationale. Tayeb Zitouni a été clair, en relevant que l’Algérie n’a à aucun moment décidé d’interrompre les opérations d’importation. La décision prise par l’exécutif a consisté à rationaliser son commerce extérieur, à travers une adaptation de ses importations en rapport avec la production nationale. «L’Algérie est un pays souverain» et «ne tolère point de diktat», a résumé le ministre le ministre du Commerce sur ce dossier précisément, quelques jours après une sortie étonnante de l’Union européenne qui a accusé l’Algérie de ne pas tenir ses engagement en rapport avec l’accord d’association qui la lie à l’UE depuis 2005.

Cette déclaration du ministre, faite en marge de l’ouverture de la 55e Foire internationale d’Alger, est en quelque sorte une réponse polie au communiqué de l’Union européenne. «Ce que nous produisons, nous ne l’importerons pas», a souligné M.Zitouni, non sans préciser que «nos importations annuelles sont estimées à 45 Mds USD dont plus de 22 Mds USD provenant de l’Union européenne». Cela revient à dire que l’Europe tient plus de la moitié des importations algériennes. «L’Algérie a rationalisé l’importation et ne l’a pas arrêté, ce qui serait inconcevable».

Le ministre du Commerce n’omet pas de relever la souveraineté véritable de l’Algérie, en raison, notamment de son désendettement total.  «L’Algérie est un pays souverain, qui n’a pas de dette extérieure et ne tolère point de diktat» a indiqué Tayeb Zitouni. Cela tout en ajoutant, que «nous avons des partenaires avec qui nous travaillons, soit les pays avec lesquels nous avons des partenariats bilatéraux, l’Union européenne ou les espaces auxquels nous appartenons sur le plan africain ou arabe». Une diversification dans le partenariat qui rappelle les déclarations du président de la République, qui a affirmé que «l’Algérie est un pays qui fait partie de ce Monde et non un village isolé. Il existe une volonté des entreprises nationales de développer la production nationale», a encore argumenté le ministre du Commerce.

Cette déclaration qui fait office de réponse au communiqué de l’UE est aussi un positionnement clair dans la perspective d’une négociation entre les deux parties sur l’accord d’association. A ce propos, M. Zitouni a noté que la politique de rationalisation des importations et la préservation de la production locale n’est pas une politique algérienne seulement, mais elle est adoptée par tous les pays du monde, à l’instar des Etats-Unis, de la Chine et d’autres entités économiques tel l’Union européenne. Ce qui frappe le communiqué de l’UE de nullité. On ne peut pas obliger un Etat souverain à se ruiner pour sauver l’industrie du vieux continent.

Nadera Belkacemi

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page