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Conseil de sécurité : Bendjama exhorte la communauté internationale à « travailler ensemble » pour lancer un véritable processus de paix au Moyen-Orient

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, a exhorté mardi la communauté internationale à « travailler ensemble » pour lancer un « véritable processus de paix qui mette fin à l’occupation des terres arabes », condition sine qua non à « une paix juste et durable au Moyen-Orient ».

« La source de la souffrance du peuple palestinien n’est pas seulement une crise humanitaire.
C’est une crise politique, enracinée dans des décennies d’occupation et d’oppression remontant à la Nakba », a-t-il déclaré, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, y compris en Palestine, soulignant que « le véritable problème au Moyen-Orient est l’occupation ».
Selon l’ambassadeur Bendjama, « ce n’est qu’en s’attaquant à cette cause fondamentale que nous pourrons espérer une paix juste et durable au Moyen-Orient ».
« Travaillons ensemble pour imposer un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel à Ghaza et au Liban, et pour lancer un véritable processus de paix qui mette fin à l’occupation des terres arabes », a-t-il plaidé devant les membres du Conseil de sécurité.
Dénonçant « la violence croissante » à laquelle fait face la Palestine depuis plus d’un an, le représentant de l’Algérie auprès des Nations unies a affirmé que l’échec de la communauté internationale à défendre les droits inaliénables des Palestiniens a « aggravé cette tragédie ».
L’agression sioniste « brutale s’intensifie de jour en jour, se propageant au Liban, en Syrie et au-delà, ce qui constitue une menace réelle pour la stabilité régionale, ainsi que pour la paix et la sécurité internationales », a-t-il averti, regrettant l’effondrement « sous nos yeux » du cadre établi après la seconde Guerre mondiale, incapable de résister à un occupant sioniste « protégé de toute responsabilité et bénéficiant d’une impunité totale ».
« Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où la force l’emporte sur le droit », a-t-il déploré.
Qualifiant la situation au nord de Ghaza de « plus que catastrophique », le diplomate a fait remarquer que la destruction de l’enclave palestinienne « n’est pas motivée par des objectifs militaires, mais plutôt par une politique visant à déplacer de force les Palestiniens de leurs maisons ».
Le système de santé au nord de Ghaza « est au bord de l’effondrement », a-t-il affirmé, soulignant que, dans le sud de Ghaza, les conditions ne sont « pas meilleures ».
Il a soutenu, à ce titre, que « la situation se détériore rapidement alors que l’occupant utilise la famine contre les civils, en particulier les enfants, en les privant de nourriture essentielle ».
Il en veut pour preuve les « plus de 200.000 camions d’aide humanitaire empêchés d’entrer à Ghaza, au cours de l’année dernière ».
« C’est le vrai visage » de l’occupant sioniste qui traite les Palestiniens « comme des moins qu’humains », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies a « condamné fermement » la décision de l’entité sioniste de bloquer les activités de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), rappelant que cette agence onusienne « opère sous un mandat de l’Assemblée générale des Nations unies, ce qui justifie notre défense et notre soutien collectifs ».
L’ambassadeur a mis l’accent, à ce propos, sur l’importance de cette agence pour des milliers de Palestiniens, dénonçant les « attaques incessantes » des forces sionistes contre le personnel de l’UNRWA et qui ont déjà fait 231 morts en plus des 190 locaux bombardés.
« L’UNRWA est irremplaçable, elle est indispensable.
Elle doit continuer à servir de bouée de sauvetage aux réfugiés palestiniens jusqu’à ce qu’une solution politique juste soit trouvée, établissant un Etat palestinien indépendant », a-t-il encore plaidé.
Par ailleurs, le diplomate a dénoncé les atteintes à la liberté d’expression dans les territoires palestiniens occupés, regrettant le silence de la communauté internationale face aux « transgressions aussi flagrantes » de l’occupant sioniste.
M. Bendjama s’est demandé, à ce titre, « où sont les voix de ceux qui prétendaient autrefois être les défenseurs de la liberté d’expression? ».
Il a affirmé que même si l’occupant sioniste « tente de dissimuler la vérité », elle « ne peut pas être effacée ».
« Après avoir nié catégoriquement ses crimes, il a même osé menacer les organismes multilatéraux chargés de ses violations flagrantes, dont certains, malheureusement, ont succombé à ces pressions », a-t-il regretté.
Rappelant l’interdiction faite aux journalistes étrangers d’entrer à Ghaza depuis plus d’un an, le représentant permanent de l’Algérie aux Nations unies a affirmé que « les quelques journalistes palestiniens qui restent dans le nord de Ghaza, se retrouvent dans la ligne de mire de l’occupant » sioniste et que 168 journalistes à Ghaza et des dizaines au Liban ont été tués.
Citant le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’opinion et d’expression, M. Bendjama a indiqué que cibler les journalistes est une stratégie de l’entité sioniste « pour empêcher la documentation des crimes ».

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