Le Président Tebboune a instruit de veiller à l’évaluation continue de la nature des missions accomplies par l’enseignant en tant qu’éducateur et non en tant que fonctionnaire administratif.
Tenu avant-hier, le Conseil des ministres a pris un certain nombre de décisions majeures, dont l’une concerne la communauté de l’Education nationale. Il s’agit, bien entendu, de l’instruction présidentielle qui a consisté à titulariser près de 60.000 enseignants vacataires. Une décision très attendue par les concernés. Il convient de souligner, à ce propos, que l’instruction du président Tebboune ne s’arrête pas à la seule titularisation. Cette instruction est accompagnée par l’obligation d’achever l’opération de titularisation à l’échéance de fin février 2023. Le communiqué de la Présidence de la République qui rapporte cette bonne nouvelle, rapporte les propos du chef de l’Etat qui a ordonné au responsable du secteur de l’Education nationale de «finaliser le Statut de l’enseignant avant le 31 décembre 2022, d’encourager les enseignants à accomplir leur devoir professionnel et à perfectionner le niveau de formation, tout en promouvant leur situation socioprofessionnelle, loin de toute exploitation, et ce, pour préserver le caractère sacré de ce métier noble». Dans le même contexte, le Président Tebboune a instruit de «veiller à l’évaluation continue de la nature des missions accomplies par l’enseignant en tant qu’éducateur et non en tant que fonctionnaire administratif, car étant porteur d’un message et chargé de la formation des générations», apprend-on de même source.
Cette décision a été accueillie avec beaucoup de satisfaction par la famille de l’Éducation, dont les syndicats qui ont applaudi à cette instruction. Ainsi, estime-t-on, dans les rangs des organisations syndicales, cette démarche est en mesure de «desserrer l’étau sur cette catégorie qui a plaidé à maintes reprises pour leur insertion dans des postes stables». Cela tout en souhaitant l’accélération du processus de promulgation du Statut de l’enseignant. «Ce texte de loi devrait conférer à l’enseignant la place qui lui sied étant porteur d’un noble message et non un simple fonctionnaire administratif», souligne-t-on dans les milieux syndicaux.
Outre cette importante instruction, le chef de l’Etat a, sur un tout autre sujet, non moins crucial, puisqu’il se rapporte à la protection des terres de l’Etat, le Président Tebboune a décidé de l’enrichissement de l’avant-projet de loi y afférent. Il a ainsi donné des instructions au Gouvernement à l’effet d’enrichir le projet de loi. Cela «en vue de renforcer la protection de ces terres et des terrains récupérés au niveau des communes, notamment les assiettes foncières récupérées après les différentes opérations de relogement», lit-on dans le communiqué.
Dans la foulée, le Président a ordonné la révision de la loi sur l’urbanisme «sur la base d’une véritable planification urbanistique afin d’éradiquer définitivement les aspects d’anarchie, et pour que toutes les opérations de construction et de réalisation soient soumises, à l’avenir, à un encadrement juridique et strictement réglementées, notamment dans les villes». Il a instruit les ministres de l’Intérieur et de l’Habitat de créer une Police de l’urbanisme dans le cadre du projet de révision de la loi sur l’urbanisme.
Dans ce cadre, le président de la République a insisté sur «l’impératif d’intégrer dans le projet de révision de la loi un aspect répressif prévoyant les peines les plus lourdes pour les cas de complicité et à l’encontre de quiconque dont la passivité ou le laxisme est établi dans la poursuite de la défiguration de la construction et de l’urbanisme, parmi les responsables à tous les niveaux». Il a aussi souligné l’importance de «faire la distinction entre les constructions soumises aux programmes spéciaux relatifs aux cas de relogement, des cas de constructions concernées par la nécessaire régularisation, conformément à la loi sur l’urbanisme», selon la même source.
Yahia Bourit