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Départ hier du port de Skikda de la première cargaison : 30.000 tonnes de fioul pour le Liban

La dernière centrale électrique fonctionnelle du Liban a été contrainte de fermer le 17 août faute d’énergie, principalement le gaz, plongeant l’ensemble du territoire du pays dans le noir.

Promis par l’Algérie, sur instruction du président de la République après la «panne sèche» de la dernière centrale électrique libanaise, une cargaison de fioul algérien, la première d’une série, a pris la mer hier dans l’après-midi à partir du port pétrolier de Skikda en direction du Liban. Le tanker «In Ecker», propriété du groupe Sonatrach, a été chargé à cet effet. Le but de l’opération est bien entendu, comme l’avait indiqué le Premier ministre Nadir Larbaoui à son homologue libanais, destinée à permettre au Liban de surmonter la crise d’électricité qu’il traverse actuellement, rapporte un communiqué de Sonatrach. «Le tanker +In Ecker+ chargé de 30.000 tonnes de fioul, première cargaison de fioul devant être acheminée vers le Liban (…) à destination du pays», indique la même source.
L’opération intervient en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui avait ordonné d’approvisionner, immédiatement, le Liban frère en quantités de fioul afin de faire fonctionner les centrales électriques et de rétablir le courant électrique dans le pays, ce qui consacre les relations de solidarité et de fraternité entre les deux pays, ajoute le document.
Rappelons qu’après l’initiative algérienne de venir au secours du Liban, le Premier ministre libanais Najib Mikati a remercié son homologue Labraoui pour le soutien constant de l’Algérie au Liban dans tous les domaines, a rapporté l’agence de presse libanaise NNA. Cette annonce intervient alors que le Liban est actuellement en plein black-out de l’électricité publique sur fond de la crise économique qui frappe le pays. La dernière centrale électrique fonctionnelle du Liban a été contrainte de fermer le 17 août faute d’énergie, principalement le gaz, plongeant l’ensemble du territoire du pays dans le noir, avait annoncé la compagnie d’électricité du Liban (EDL). La centrale de Zahrani a été forcée d’arrêter sa production en raison de l’épuisement total du stock de gazole, ce qui a provoqué une coupure totale de l’approvisionnement en électricité à travers tout le Liban. Le black-out a touché notamment les infrastructures essentielles telles que l’aéroport, le port, les pompes à eau, les stations d’épuration, les prisons. Le Liban est régulièrement confronté à des coupures récurrentes d’eau et d’électricité, sur fond de grave crise économique qui ronge le pays depuis plusieurs années.
Yahia Bourit

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