Des riverains du quartier Ibn Sina, mitoyen au cimetière européen, juste en face de la base aérienne, à la sortie sud de la municipalité de Bousfer, ont exprimé en cette fin de week-end, leur vive consternation face à l’envahissement insidieux de répugnantes constructions illicites, dans leur lieu de résidence. Ils ont donné libre court à leur ras le bol en dénonçant cette morbide infraction, qui a donné naissance à un climat exécrable.
« Nous avons avisé à l’époque, vers la fin de l’année 2015, les responsables concernés de l’apparition des premières masures hideuses, mais hélas rien n’a été entrepris pour arrêter ce massacre à ciel ouvert de l’environnement. Il a au contraire pris une ampleur incontrôlable à la faveur d’une stupide indifférence » ont fait remarquer avec amertume nos interlocuteurs avant de renchérir « nous sommes durement confrontés aux répercussions négatives sur notre cadre de vie, enfantées par l’installation de cet infect bidonville, qui ne cesse de s’étendre à la faveur d’un insolent laisser-faire, voire une certaine complaisance de tout un chacun. Nous le répétons encore cette transgression n’est absolument pas inconnue pour les responsables, qui ont eu à gérer ces sept dernières années les destinées de notre circonscription administrative ».
Selon le constat établi sur le terrain, un hideux regroupement de baraques a vu le jour prés du cimetière européen de la commune de Bousfer, sur une assiette où venait d’être lancés à l’époque des travaux de réalisation d’une cité de logements sociaux. Ce bidonville, constitué de près d’une centaine de masures, a depuis pris forme et s’est insidieusement étendu pour occuper une considérable superficie. Selon un recoupement d’informations glanées auprès des habitants dudit quartier, des réseaux activent allègrement dans la vente de baraques et de superficies. « La main d’œuvre est disponible sur place, en contrepartie évidemment d’une autre somme d’argent » ont fait remarquer sur un ton sarcastique nos interlocuteurs avant d’ajouter « dans ce regroupement de masures , visible à l’œil nu, pour les usagers du chemin vicinal reliant la commune de Bousfer au chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, les membres de ce réseau activent sans sourciller, en agitant le grelot sous le nez des acheteurs la possibilité de bénéficier d’un relogement ». Notons aussi selon le même sordide constat qu’en contrebas de la cité des 72 logements sociaux participatifs, LSP, au lieudit Ouadite, dans cette même commune de Bousfer, la même activité, lucrative, de vente de lopins de terre et de baraques, est pratiquée sans aucune gêne et sans vergogne. A l’instar du bidonville mitoyen au cimetière européen celui-ci , qui est niché derrière la cité des 72 logements LSP dans la commune de Bousfer, est entouré d’amas de détritus et autres déchets de matériaux de constructions, véritable garde à manger pour les chiens errants, rats et autres animaux nuisibles. Les odeurs pestilentielles embaument l’air iodé de cette zone côtière, qui était promue, suprême ironie, à promouvoir le tourisme. L’incivilité, l’absurde laisser-faire et le dénuement intellectuel en termes de création de projets à même de booster le secteur boiteux du tourisme, sont à priori à l’origine de la cruelle décadence de l’environnement dans cette zone côtière et ce, à l’instar, fort malheureusement, de beaucoup d’autres essaimées à travers ladite daïra.
Rachid Boutlélis