Diversification de l’économie : «L’Algérie est sur la bonne voie»
L’Algérie est sur la bonne voie en matière de diversification de l’économie, un résultat obtenu grâce aux multiples réformes mises en œuvre au cours des dernières années.
C’est ce qu’a soutenu jeudi dernier le Dr Mohamed Achir, professeur en économie à l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Le Dr Mohamed Achir a dressé d’emblée un état des lieux encourageant de la situation actuelle de l’économie nationale. Selon lui, l’Algérie commence à récolter les fruits des réformes engagées ces dernières années en matière d’investissement et de cadre juridique. « L’Algérie est sur la bonne voie en matière de diversification de l’économie », a affirmé l’économiste, en mettant en lumière les changements profonds opérés au niveau institutionnel et législatif. Il a notamment cité la loi n° 22.18 du 24 juillet 2022 sur l’investissement, qualifiée de « très audacieuse », qui restructure en profondeur le climat des affaires.
Le professeur Achir a salué par ailleurs l’approche de dialogue instaurée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec les opérateurs économiques. Ce rapprochement, selon lui, permet un diagnostic stratégique des entraves rencontrées sur le terrain, et favorise la mise en place de solutions adaptées aux attentes des investisseurs. « Cette proximité et ce dialogue permettent de faire un diagnostic stratégique pour pouvoir apporter des solutions aux problèmes posés par les opérateurs économiques et l’investissement d’une manière générale » a-t-il déclaré.
Interrogé sur les freins majeurs à l’investissement, dont le problème du foncier industriel qui demeure une préoccupation centrale, l’expert propose, pour y remédier, une approche intégrée de l’aménagement du territoire, basée sur la création de pôles de compétitivité spécialisés à l’échelle des wilayas. L’invité de la Radio nationale a affirmé que l’Algérie doit aller vers une approche intégrée de l’aménagement du territoire et des pôles de compétitivité. «C’est une logique d’organisation et de politique industrielle visant à créer des spécialisations dans chaque wilaya, pourquoi pas, et des spécialisations de pôle dans plusieurs branches d’activités industrielles » a affirmé l’orateur. «Il faut organiser ces pôles autour d’activités industrielles complémentaires, avec un maillage incluant universités, instituts de recherche, sous-traitants, et toute la chaîne de valeur », a-t-il recommandé.
Le Dr Achir a insisté sur l’importance de définir une politique industrielle à long terme. Pour lui, l’investissement ne peut être envisagé sur une courte période, mais nécessite des objectifs clairs et une mobilisation stratégique des ressources humaines et matérielles. Il appelle également à une planification rigoureuse et structurée, intégrant les secteurs industriel, agricole, des services et des technologies de l’information. « Il est impératif de travailler sur des canevas d’objectifs à court, moyen et long terme, avec une politique de résultats et d’évaluation permanente », a-t-il conclu.
Mohand S
