Le Président Tebboune a abordé un sujet nouveau, presque aussi important que la nationalisation des hydrocarbures. Il s’agit de la démarche de mise au point d’une stratégie nationale de développement de l’hydrogène, et plus précisément l’hydrogène vert.
Dans un message aux travailleurs à l’occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l’UGTA qui coïncide avec le 24 février de chaque année, le président de la République a souligné l’engagement de l’Etat de lutter contre toutes les tares qui empêchent l’émergence de l’économie nationale. «L’Algérie nouvelle se dirige vers une ère affranchie de la corruption, de l’injustice et des dérives de la bureaucratie, de la corruption et du népotisme», a-t-il insisté. Cela amène le chef de l’Etat à «affirmer l’engagement constant au serment fait à notre vaillant peuple de mobiliser toutes les potentialités et les moyens matériels et humains du pays et ses institutions pour la réalisation de nos objectifs stratégiques, en tête desquels l’édification d’une économie forte et moderne». Celle-ci, souligne le Président, reposera «sur la transparence et la compétitivité, libère les initiatives et les idées pour créer la richesse et les emplois tout en préservant le caractère social de l’Etat», a écrit le Président Tebboune.
Cette économie-là est déjà en phase de concrétisation à travers les mesures et les dispositions «inédites» destinées à préserver le caractère social de l’Etat. Dans cette batterie de mesure, le chef de l’Etat citera principalement l’institution de l’allocation chômage, acte sans précédent de l’histoire de l’Algérie et de l’ensemble des pays d’Afrique et du monde arabe. Cela sans oublier les multiples augmentations des salaires consenties par l’exécutif. Le principal objectif de cette démarche consiste à veiller sur la protection du pouvoir d’achat du citoyen. «La lutte contre les spéculateurs et les provocateurs de pénuries qui saisissent les occasions pour attenter à la stabilité sociale, notamment à la veille du mois sacré de Ramadhan», constituent autant d’indice révélant la volonté de l’Etat à soutenir la société.
Sur un autre plan, le Président Tebboune a abordé un sujet nouveau, presque aussi important que la nationalisation des hydrocarbures. Il s’agit de la démarche de mise au point d’une stratégie nationale de développement de l’hydrogène, et plus précisément l’hydrogène vert. Cette politique conduite sous la supervision du chef de l’Etat permettra à l’Algérie de s’engager pleinement dans la dynamique mondiale liée à la transition énergétique et environnementale. Un aspect fondateur de la nouvelle économie basée sur les énergies renouvelables. A ce propos, Abdelmadjid Tebboune affiche sa conviction que les ressources humaines hautement qualifiées dans ce secteur vital feront «la différence» dans le processus de transition vers les énergies nouvelles. Une conviction nourrie par le fait que «notre pays dispose, en plus des avantages dans la pyramide des sources énergétiques que lui procure le gaz et le pétrole, d’un potentiel important dans le domaine de l’énergie solaire, d’un vaste réseau électrique et d’infrastructures nationales et internationales de transport du gaz naturel, en sus d’un tissu industriel lié, notamment, à la production de l’ammoniac et de l’hydrogène».
Parallèlement, le Président de la République a affirmé que le développement du secteur des mines et la valorisation des richesses minières «figurent au centre de nos priorités», comme «choix primordial» pour la diversification de nos exportations hors hydrocarbures. Il a salué, par la même occasion, les grands efforts du Groupe Sonatrach «pour la place pionnière qu’il occupe dans un contexte marqué par des mutations énergétiques effrénées, et les missions vitales dont il s’acquitte dans le processus de la transition énergétique».
Yahia Bourit
