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Dr Berkani à propos de l’amélioration de la prise en charge des cancéreux : «Il faut arriver à une complémentarité des différents intervenants»

Une lutte efficace contre le cancer et une meilleure prise en charge des patients atteints de cette maladie nécessite une complémentarité entre les ministères et les organismes concernés.

C’est le plaidoyer du Dr Mohamed Bekkat Berkani, président de l’Ordre national des médecins, qui intervenait, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Il a appelé dans ce sillage à lever les obstacles rencontrés dans la prise en charge de cette catégorie de patients et de renforcer la coopération entre les différents intervenants. Le docteur Berkani a indiqué que la complémentarité doit avoir lieu entre les ministères de la Santé, du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et de l’industrie et de la production pharmaceutique dont chaque département ministériel effectuera des missions au profit de la prise en charge des cancéreux. « Le ministère de la Santé (rôle de diagnostic, de traitement et de prescription), le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale (support financier et restitution des prestations) et le ministère connexe de l’Industrie pharmaceutique (fourniture des médicaments et des traitements), pour essayer d’avoir une continuité des soins au bénéfice des malades », a-t-il déclaré.
Il a affirmé que « ce n’est pas aux patients de chercher les médicaments anti-cancer », appelant dans ce cadre à la révision du barème de remboursement des prestations et des actes de santé. Le Dr Berkani a indiqué que la révision du système de remboursement doit se faire pour plusieurs raisons. « Il est temps de revoir le système de remboursement parce que les intervenants de santé se sont multipliés, en particulier les cliniques et cabinets privés, et ensuite et surtout les barèmes de remboursement pratiqués actuellement sont totalement dépassés », a-t-il déclaré. Le praticien a avancé aussi d’autres propositions dont la réactualisation de la nomenclature des actes médicaux. « La sécurité sociale avec ses partenaires : le ministère de la Santé et les organisations syndicales des médecins, en particulier les privés, doivent trouver un modus vivendi pour que le malade ne soit pas le dindon de la farce dans cette affaire », a-t-il souligné.
Le Dr Berkani a insisté sur le fait que la médecine est gratuite et que le malade doit être soigné par l’Etat algérien. « Le médicament contre le cancer est un service public que l’Etat doit totalement prendre en charge, car il coûte très cher et il n’est pas à la portée du citoyen moyen », a-t-il souligné. Il a affirmé dans ce cadre que les remboursements constituent un lourd fardeau sur le plan financier pour la sécurité sociale.
Il convient de rappeler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné plusieurs instructions pour améliorer la prise en charge des personnes atteintes de cancer. Il a donné des orientations pour assurer une prise en charge totale et immédiate au profit des cancéreux non bénéficiaires d’une couverture sociale. Le chef de l’Etat a procédé aussi, le 4 février dernier, à l’installation des membres de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, créée en vertu d’un décret présidentiel.
Mohand S

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