Économie nationale : les crédits alloués en 2023 ont dépassé les 13.000 milliards de DA
Les crédits accordés par les banques à l’économie nationale ont enregistré une hausse au cours de l’année 2023 par rapport à l’année d’avant.
Il s’agit de plus de 13.000 milliards de DA que les banques ont octroyés sous forme de crédits à l’économie nationale durant l’année 2023, a indiqué hier, le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Rachid Belaid. «Les montants des crédits alloués à l’économie nationale par les banques de la place sont passés de 12.000 milliards de DA en 2022 à un peu plus de 13.000 milliards de DA en 2023», a-t-il déclaré lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Il a expliqué que plusieurs facteurs sont derrière cette évolution dont une reprise de l’activité économique permettant ainsi aux projets d’être rentables au niveau des banques. «Cette évolution par une reprise de l’activité économique grâce aux encouragements mis en place par l’Etat pour soutenir l’investissement, lesquels rendent les projets présentés au niveau des banques plus rentables», a déclaré M. Belaid. Pour le même responsable, cette évolution n’est pas «négligeable» comparativement aux années précédentes, tout en précisant la répartition en pourcentage de la hausse des crédits entre les banques publiques et privées. «Cette hausse est de l’ordre de 8% chez les banques publiques et de 12% au niveau des banques privées», a-t-il précisé. Par ailleurs, «le délégué général de l’ABEF a fait état de la hausse des crédits destinés aux investissements, affirmant sur ce volet que l’existence de plus en plus de demandes de crédits à l’investissement au niveau des banques». Il a expliqué ensuite les exigences par rapport au traitement de demandes de crédits, indiquant que les demandes «sont traitées sur la base de critères de faisabilité et rentabilité des projets, puis accompagnées jusqu’à la concrétisation de l’investissement». M. Belaid a souligné dans ce sillage les incitations à l’investissement instaurées par les pouvoirs publics, encourageant, ainsi, la hausse des demandes de crédits à l’investissement au niveau des banques. Parmi ces incitations, l’intervenant a évoqué les avantages fiscaux et parafiscaux, les avantages douaniers, ainsi que la bonification de taux d’intérêt, entre autres, expliquant que «ce soutien de l’Etat, par la diminution des charges, favorise le recours à l’investissement ». L’invité de la Radio nationale a détaillé également les principaux secteurs financés par les banques que ce soient publiques ou privées. Il s’agit, selon lui, des secteurs de l’industrie de transformation, ainsi que les activités contenues dans les secteurs stratégiques, comme fixés par les pouvoirs publics, assurant que les banques de la place financent, sous plusieurs formes (crédits, leasing), les différentes étapes des projets, soit de la création jusqu’à l’exploitation.
Mohand S
