
Elle l’accuse de faire de la relation avec l’Algérie une diversion : Ségolène Royal démasque Macron
La posture d’Emmanuel Macron est incompatible avec les intérêts à long terme de la France. « Avoir confié les relations avec l’Algérie à quelqu’un qui défend » la colonisation « est une erreur fondamentale », affirme Ségolène royale.
L’ancienne ministre et candidate à la présidentielle française en 2007, Ségolène Royal, a vivement critiqué la politique d’Emmanuel Macron à l’égard de l’Algérie. Elle a estimé que les actions et autres mesures de Macron s’inscrivent dans une stratégie de distraction face à des enjeux internes majeurs. Dans un message publié vendredi soir sur les réseaux sociaux, elle dénonce la « carte polémique » utilisée par le président français pour détourner l’attention des crises graves qui secouent son pays. Elle cite, entre autres problèmes majeurs, les incendies dévastateurs dans l’Aude et la faiblesse de la sécurité civile. « La carte polémique avec l’Algérie est ressortie, comme à chaque fois qu’il faut faire diversion, pour que nous regardions ailleurs: Incendies terribles dans l’Aude et l’on découvre la grave négligence des promesses non tenues sur les équipements avion et la baisse énorme du budget de la sécurité civile», a-t-elle martelé dans son poste. Mme Royal ne va pas par quatre chemins et met ainsi en lumière l’incapacité du gouvernement à répondre efficacement aux urgences internes, préférant mettre en scène des tensions diplomatiques pour occulter des dysfonctionnements graves dans la gestion interne du pays.
L’ancienne ministre pointe du doigt une « rentrée sociale à hauts risques ». Le spectre des Gilets jaunes plane sur une France dans un état bien plus piteux qu’en 2028. Ségolène Royal dit constater l’absence de mesures concrètes face à une explosion sociale potentielle, dans un contexte déjà marqué par des conflits sociaux persistants. La menace d’un mouvement de contestation de grande ampleur plane sur la France, alors que le pays doit faire face à une crise économique et sociale qui ne cesse de s’aggraver. La question de la stabilité sociale et politique devient donc cruciale à l’approche de la prochaine échéance présidentielle, prévue pour 2027, où les enjeux liés à la gouvernance et à la gestion des crises seront au cœur des débats.
L’ancienne candidate à la présidentielle française dénonce également la gestion douteuse des relations diplomatiques avec l’Algérie, un pays majeur de la région. Elle critique le fait que « le président français ait confié ce dossier à un ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, perçu comme nostalgique de la colonisation et qui incarne des postures destructrices». Pour elle, cette approche est non seulement inappropriée mais aussi dangereuse, surtout lorsque Retailleau est un défenseur déclaré de la loi de Nicolas Sarkozy sur « les bienfaits de la colonisation». Selon Mme Royal, cette posture est incompatible avec les intérêts à long terme de la France. « Avoir confié les relations avec l’Algérie à quelqu’un qui défend ce type de loi, c’est une erreur fondamentale », affirme-t-elle. Elle insiste sur l’urgence de repenser une diplomatie plus respectueuse et constructive, nécessaire pour rétablir des relations sereines avec ce pays, essentiel pour la stabilité régionale et la coopération franco-algérienne.
Il est également important de souligner que la scène partisane française est aujourd’hui en partie embrigadée par des influences issues du lobby sioniste et extrémiste, qui cherche à dominer les discours et à orienter la politique intérieure et extérieure selon ses intérêts. Ce phénomène contribue à l’embrigadement idéologique, limitant la pluralité des voix et empêchant l’émergence de personnalités ou partis réellement antisionistes et antifascistes en capacité de défendre une vision souveraine et indépendante de la France. La polarisation politique est exacerbée par ces influences, rendant difficile toute alternative crédible face à un système verrouillé par des lobbies puissants.
Dans ce contexte, plusieurs figures françaises antisionistes ou critiques des politiques sionistes tentent de se faire entendre, mais leur voix reste marginalisée ou systématiquement dénigrée par les médias et les réseaux de pouvoir. Une censure systématique qui laisse la place au discours anti-Algérie, au détriment des intérêts du peuple français que Ségolène Royal s’acharne à rappeler.
Nadera Belkacemi