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Environnement : des défis écologiques à relever

Ayant déjà des atouts qui lui ont permis d’organiser de grands événements internationaux, Oran ambitionne de devenir un modèle de ville écologique.

Mais comment y parvenir ? La capitale de l’Ouest a déjà à son actif l’organisation des jeux méditerranéens, une grande partie du championnat d’Afrique des nations de football (CHAN), et d’autres grands rendez-vous économiques, politiques et diplomatiques internationaux. Cependant, la deuxième ville du pays doit faire davantage d’efforts en adoptant des critères environnementaux universels. «Beaucoup de défis restent à relever en matière de qualité de l’eau et de l’air, du recyclage et de la gestion des déchets, d’espaces verts en milieu urbain et de l’utilisation d’énergies renouvelables», plaide Amria Benhouari, présidente de l’association les amis de l’environnement et de l’énergie renouvelable. Pour cette militante écologique qui active à Oran, «le plus grand problème à résoudre définitivement à Oran est la collecte des déchets». Cette militante estime qu’«Oran a la capacité de devenir pionnière du développement durable». «Cela appelle la mise en œuvre de politiques publiques fortes en la matière, des innovations constantes dans le domaine de l’environnement et une culture écologique suffisamment développée pour avoir désormais une image de ville verte».
«La généralisation de l’énergie photovoltaïque et solaire, les transports écologiques (tram, vélo) ou innovants, sont autant de projets à généraliser», précise Mme Benhouari. Il faut dire que la deuxième ville du pays a lancé plusieurs projets écologiques.
Doté de l’énergie solaire pour son éclairage, le nouvel aéroport d’Oran est classé deuxième aérogare écologique en Afrique. L’énergie solaire est générée par une centrale photovoltaïque installée sur la toiture aérodynamique moderne d’une superficie de 43 650 m2 disposant de 4 550 panneaux photovoltaïques.
Autre point à améliorer, selon Mme Benhouari: «la généralisation de l’énergie solaire notamment pour l’éclairage public. Les communes doivent redoubler d’efforts». La route nationale qui dessert la corniche oranaise a été récemment dotée de l’éclairage public fonctionnant au moyen de l’énergie photovoltaïque. Supervisé par l’APC d’Aïn El-Turck, ce projet d’éclairage public au moyen de panneaux solaires rentre dans le cadre d’un programme complémentaire de développement doté de plus de 36 millions de DA.
La commune de Gdyel a réalisé un projet d’électrification de ses plages par l’énergie solaire. Un projet qui a nécessité un budget de 8 millions de dinars. Des instructions ont été données pour obliger toutes les communes à utiliser l’énergie solaire dans l’éclairage public. L’utilisation de l’énergie solaire permettra de réduire le taux de consommation électrique en éclairage public, soit l’équivalent de plus de 60% du budget des collectivités locales.
Autre projet écologique important: «les Oranais attendent avec impatience l’extension du réseau de tramway qui dessert l’agglomération oranaise», s’impatiente Mme Benhouari. «Pour le moment, seul un tronçon reliant Sidi Maârouf à Es Senia, est en service», déplore-t-elle. Plusieurs extensions du tramway sont prévues. Une extension au nord entre la gare routière Hatab et Benarba sur 8,6 km comprenant 12 stations, deux extensions en fourche : l’une de la Sénia (terminus actuel) vers l’aéroport d’Oran sur 5 km, l’autre de la station USTO jusqu’à Bir El Djir sur 16,5 km. Ces deux extensions comprendront 28 stations au total. Une autre extension est prévue vers Belgaïd.
Imad T

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