A la une

Extension du port phosphatier d’Annaba : Abdelkader Djellaoui veut accélérer la cadence

Le consortium de réalisation s’est engagé à fournir et fabriquer tous les matériaux et équipements nécessaires dans un délai record, avec des quantités suffisantes, afin de garantir la continuité des travaux à pleine capacité sur l’ensemble des chantiers du projet.

Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Abdelkader Djellaoui, a réuni les cadres de son département pour faire le point sur l’état d’avancement des chantiers liés à l’extension du port phosphatier d’Annaba. Cette séance s’inscrit dans le cadre du projet intégré du phosphate et prévoit la réalisation d’un quai minéralier destiné à optimiser les flux et les débouchés du secteur. L’Agence nationale de réalisation des infrastructures portuaires (ANRIP), le consortium algéro-chinois regroupant les sociétés de réalisation, dont Cosider-Tp, la Méditerranéenne des travaux maritimes (MEDITRAM), la China Harbour Engineering Company (CHEC), le laboratoire d’études maritimes (LEM) et la société Alfapipe étaient représentés à cette importante réunion.
Le ministre a présenté des solutions opérationnelles destinées à accélérer la cadence des travaux et à parachever le projet, en renforçant la coordination entre les partenaires et les responsables des secteurs concernés. Le consortium de réalisation s’est engagé à fournir et fabriquer tous les matériaux et équipements nécessaires dans un délai record, avec des quantités suffisantes, afin de garantir la continuité des travaux à pleine capacité sur l’ensemble des chantiers du projet. Dans le cadre de cet engagement, le consortium a réaffirmé sa promesse de maintenir une coordination étroite et continue entre tous les partenaires, et de veiller à la livraison du projet dans les délais contractuels fixés, conformément aux instructions du Président de la République.
Il faut savoir que le projet phosphatier de Annaba n’est pas le seul grand chantier engagé par l’Algérie dans l’industrie minière. Deux autres projets structurants attirent, en effet, l’attention du gouvernement et des experts. Il s’agit de la mine de fer à Ghar Djebilet à Tindouf et de Zinc à Bejaia. Le premier vise à asseoir une exploitation moderne et intégrée dans une zone riche en ressources, avec des retombées prometteuses pour l’emploi local et l’indépendance stratégique des matières premières. Le second, dédié au zinc, est conçu pour renforcer l’ancrage de la diversification industrielle et dynamiser les chaînes de valeur locales, tout en s’intégrant dans le schéma national de diversification des ressources et des exportations.
Pour relier ces mines aux ports et optimiser les flux logistiques, des infrastructures ferroviaires sont en voie de réalisation afin de relier ces gisements aux grands ports à l’est et à l’ouest du pays. Ainsi, des axes ferroviaires sont envisagés pour assurer une connexion efficace avec les ports d’Oran et d’Annaba, notamment. Ces liaisons visent à faciliter l’exportation des minerais, tout en réduisant les coûts logistiques et les temps de transit. Elles s’inscrivent dans une logique de synergie entre les projets miniers et les ports, afin de soutenir une industrialisation plus robuste et durable.
Lors des prévisions et préparatifs évoqués à la fin de la réunion, les responsable du projet de la mine de Phosphate ont discuté des visites de terrain prévues par le ministre au début de la semaine suivante, afin d’évaluer de visu l’avancement des grands projets en cours de réalisation à l’échelle nationale et d’identifier les éventuels couacs qui pourraient entraver les délais. Cette approche pragmatique, associant supervision technique et coordination multisectorielle, illustre la volonté du gouvernement de conjuguer accélération des chantiers et solidité des bases logistiques pour soutenir l’industrie extractive et les infrastructures portuaires du pays.
En somme, le dossier du port de Annaba avance. Il s’inscrit dans une dynamique plus large. Les projets ferroviaires d’acheminement vers Oran et Annaba constituent l’épine dorsale de ce maillage, promettent des flux plus fluides, des coûts optimisés et une intégration renforcée entre extraction, transformation et exportation. Le gouvernement affiche ainsi une vision coordonnée et ambitieuse, qui consiste à pousser l’infrastructure, catalyser les mines et propulser le pays vers une indépendance stratégique et durable dans le secteur des ressources.

Yahia Bourit

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page