
Famine à Ghaza : l’ONG Oxfam International déplore «l’inaction» du Canada
La branche canadienne de l’ONG Oxfam International déplore «l’inaction» du Canada face à la famine délibérément provoquée par l’entité sioniste dans la bande de Ghaza, l’exhortant à annoncer des «mesures concrètes» lors de la conférence des Nations unies sur «le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux Etats» dont les travaux ont commencé lundi.
«Les tweets ne nourrissent personne, et les déclarations n’ouvriront pas les points d’accès à Ghaza», rappelle Bushra Khalidi, responsable des politiques d’Oxfam en Territoire palestinien occupé. Selon cette organisation, enfants et adultes à Ghaza meurent de faim et de déshydratation, lorsqu’ils ne sont pas réduits à attendre des heures sous un soleil de plomb pour obtenir de maigres rations de nourriture en risquant de mourir sous des tirs de l’armée d’occupation sioniste.
«Réaffirmer la position du Canada, même en termes plus fermes, comme l’a fait cette semaine le premier ministre Mark Carney, ne change rien à la réalité d’une population qui se meurt à Ghaza parce que la nourriture, l’eau et les soins lui sont sciemment niés par les autorités (sionistes)», regrette-t-elle. L’ONG juge que le temps des actions concrètes restreignant l’appui du Canada à l’entité sioniste est «largement venu», et ce sans attendre que d’autres pays se joignent ou non. «Le premier ministre Mark Carney a l’occasion de démontrer par les actes son attachement aux droits humains et au droit international humanitaire», estime-t-elle, soulignant que les options sont «multiples» à commencer par «l’arrêt immédiat et public de tout transfert d’armes, composantes ou munitions à (l’entité sioniste), que ce soit directement ou via les Etats-Unis». Pour Oxfam Canada, «s’abstenir d’agir donne le feu vert pour que se poursuive la campagne d’extermination de la population palestinienne de Ghaza. C’est également trahir l’engagement du Canada envers l’action humanitaire, à Ghaza et dans le reste du monde». L’ONG attend avec «impatience» que le gouvernement Carney «annonce enfin des mesures concrètes, lors de la conférence des Nations unies sur la solution à deux Etats».