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Filière des articles scolaires : l’Algérie a atteint l’autosuffisance dans plusieurs produits

Pas moins de 182 manifestations économiques de vente de fournitures scolaires ont été lancées le 20 août dernier à l’échelle nationale, avec la participation d’environ 1.600 opérateurs économiques.

A la veille de la rentrée scolaire, les pères de familles constatent l’abondance d’articles scolaires produits localement. Ce n’est pas là un phénomène isolé à une région du pays, mais un fait établi à travers l’ensemble du territoire national. Cette embellie n’est  pas le fruit du hasard. Et pour cause, la filière de la fabrication des fournitures scolaires est particulièrement concernée, ces dernières années, par un flux d’investissements en forte hausse. Le phénomène est d’une ampleur telle que le marché national en la matière est parvenu à l’autosuffisance. Il a, ainsi, été constaté sur le terrain une offre diversifiée et de bonne qualité.  C’est le résultat, disent les opérateurs de la filière, de la politique de régulation des importations. Ceci a orienté de nombreux acteurs à se diriger vers la production des fournitures scolaires, étant donné que le marché national était fortement demandeur.

L’industrie nationale connaît, en effet, une hausse notable de la production et une «amélioration de la qualité» dans de nombreux autres produits, tels que le papier millimétré et calque, la pâte à modeler, les stylos et les cahiers, souligne le gérant. Le gérant de la société «FABS», spécialisée dans la fabrication de fournitures de bureau et scolaires, Oualid Ouled Daoud, a déclaré que le dynamisme du secteur industriel du pays a encouragé à intensifier les efforts pour répondre aux besoins nationaux dans une première étape, avant de se tourner vers de nouveaux marchés. Il a révélé dans ce cadre, que sa société, dont le siège social est à Ghardaïa, a déjà commencé à exporter vers plusieurs pays, notamment la Mauritanie, la Libye, la Tunisie et le Sénégal.

La société produit plusieurs types de fournitures scolaires dans ses unités industrielles situées à Ghardaïa, Blida, Boumerdès et Alger, parmi lesquelles des stylos, des gommes, des tableaux, du papier à dessin, des cahiers et des classeurs, avec des taux d’intégration variables qui «devraient augmenter à l’avenir», selon le responsable.

Quant au directeur adjoint de l’entreprise «El Hilal», spécialisée dans la transformation du papier, Othmane Mechrak, il a affirmé que les facilités accordées ces dernières années au profit du secteur ont permis aux opérateurs d’étendre leurs activités, ce qui a conduit à un excédent de production en ce qui concerne les cahiers scolaires. L’entreprise vise ainsi à augmenter sa capacité de production en intégrant deux nouvelles unités de production dans le domaine des cahiers scolaires et des rames de papier, qui devraient répondre à toute augmentation de la demande sur le marché local et de se tourner vers l’exportation.

Selon les chiffres du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, le marché local des fournitures scolaires a vu plus de 25 importateurs se transformer en producteurs au cours de la période récente. En conséquence, le nombre de producteurs locaux est passé à 66, répartis à travers le territoire national, assurant une part estimée entre 15 et 20% du marché national des fournitures scolaires, qui était presque entièrement dominé par les importations il y a quelques années.

L’abondance des produits scolaires, grâce à l’augmentation de la production nationale, a permis une baisse des prix des fournitures scolaires d’environ 20% par rapport à l’année précédente, selon la même source. Il faut noter que pas moins de 182 manifestations économiques de vente de fournitures scolaires ont été lancées le 20 août dernier à l’échelle nationale, avec la participation d’environ 1.600 opérateurs économiques.

Yahia Bourit

 

 

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