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Financement participatif Start-up : Laaziz Faid donne le coup d’envoi

Il reste à souhaiter que l’environnement des affaires en Algérie puisse se développer pour intégrer cette nouvelle donne financière dans le développement du modèle économique de la start up en Algérie.

Le financement participatif des Startups est désormais possible en Algérie. Des plate-formes dédiées seront mises à la disposition des investisseurs qui pourront injecter des fonds dans des projets innovants. Un pas de géant dans l’ère numérique a été ainsi fait, à la condition néanmoins que cette possibilité offerte aussi au grand public, puisse attirer assez de personnes intéressées. Le ministre des Finance, Laaziz Faid,  qui a annoncé le lancement officiel de ce nouveau type d’investissement, a mis en exergue son importance en ce sens qu’il met les Start Ups en relations avec les investisseurs souhaitant contribuer à l’approvisionnement en ressources financières

Le ministre a souligné que ce règlement «permettra à un grand nombre de profiter d’un financement participatif depuis des plateformes numériques, à travers l’entrée en contact de façon directe et transparente entre les start-ups en recherche de financement, et les investisseurs souhaitant contribuer à l’approvisionnement en ressources financières». Il reste à souhaiter que l’environnement des affaires en Algérie puisse se développer pour intégrer cette nouvelle donne financière dans le développement du modèle économique de la start up en Algérie.

Il faut dire que cette perspective ouvre également de formidables perspectives pour les jeunes porteurs de projets innovants qui peuvent convaincre toute une communauté de petits investisseurs. Le modèle fonctionne très bien en Occident. L’espoir de le voir progresser en Algérie est de mise, d’autant qu’il est encadré par la COSOB en sa qualité d’autorité de régulation du marché boursier. Le statut de

conseiller en investissement participatif que créera la COSOB participera fondamentalement aux systèmes entrepreneuriaux de manière globale, en collaboration avec l’ensemble des intervenants dans la sphère des start-ups, dans le but de soutenir l’écosystème entrepreneurial.

M. Faid a par ailleurs rappelé existence d’un fond de soutien et de développement des sociétés de capital investissement et qui leur permet de détenir plus de 49% du capital de la start-up». En outre, l’encouragement de la création de start-ups, particulièrement celles fondées par de jeunes entrepreneurs sur la base d’idées novatrices, notamment dans le domaine des technologies de l’information, permettra l’amélioration des services destinés au citoyens, ajoute M. Faid.

On retiendra des propos du ministre, le caractère stratégique de ce financement participatif qui, ajouté à toutes les formules de financement qui existent déjà explique l’ambition de l’Etat et les succès réalisés par de nombreuses start-ups «qui ont laissé leur empreinte sur le plan international» , notamment dans les domaines de la technologie financière, chose qui a grandement participé à la modification du paysage financier international.

Pour le ministre des Finances «les pouvoirs publics veillent à soutenir et à développer le tissu dynamique des jeunes entreprises à fort potentiel de développement dans les secteurs d’activité et à travers l’ensemble du territoire national, l’objectif des politiques appliquées, dans ce sens, étant de renforcer l’esprit d’initiative, en assurant financement et accompagnement aux start-ups et aux micro-entreprises pour leur permettre de réaliser des projets à croissance».

Le président de la COSOB, Youcef Bouznada , a affirmé, de son côté, que l’urgence de trouver des formules de financement adaptées aux spécificités des start-ups et des entreprises innovantes, y compris le financement participatif, a été dictée par le développement marquant le domaine de l’entrepreneuriat. Le financement est le problème de la plupart des start-ups, notamment auprès des banques exigeant beaucoup de garanties, a-t-il ajouté. Institué en vertu de la loi de finances 2020, le dispositif du financement participatif (crowdfunding), permet la collecte de fonds au profit des start-ups via une plateforme numérique.

Yahia Bourit

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