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PRÉSIDENT TEBBOUNE DEVANT LES MEMBRES DU CNESE:
«Formulez des recommandations inédites»

Chaque pays a ses spécificités économiques, argumente le Président Tebboune. Aussi, estime-t-il, l’existence de dénominateurs communs n’exclut pas des différences fondamentales d’un pays à l’autre.

Face aux membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), le président de la République s’est voulu, hier, au Palais des Nations, assez direct, ferme et optimiste. Direct, parce qu’il fallait dire des vérités, ferme face à la nécessaire relance du pays et optimiste, en raison du génie algérien, sir lequel il fonde beaucoup d’espoirs. Abdelmadjid Tebboune attend beaucoup des experts, syndicalistes, patrons et hauts fonctionnaires des quatre coins du pays, qui composent le CNESE. En installant officiellement cette institution constitutionnelle, le chef de l’Etat met la matière grise en avant dans l’effort de redressement national. Et cet effort doit déboucher sur une conception socioéconomique et environnementale propre à l’Algérie.En effet, le Président Tebboune a mis en avant la mission majeure du CNESE qui consiste principalement à «formuler des recommandations nationales inédites sur toutes questions d’ordre économique, social ou environnemental, et de recourir aux compétences algériennes pour relancer l’économie nationale», a-t-il rappelé. Chaque pays a ses spécificités économiques, argumente le Président Tebboune. Aussi, estime-t-il, l’existence de dénominateurs communs n’exclut pas des différences fondamentales d’un pays à l’autre. Cet état de fait s’explique par le fait que «les sciences économiques figurent parmi les sciences humaines et sont donc liées à l’homme, aux civilisations, aux comportements, à la formation, aux modes de travail et à la consommation. C’est pourquoi, il n’est pas possible d’imposer une orientation économique à un pays». M.Tebboune s’est référé aux expériences économiques de pays européens, à l’exemple de la Grèce, l’Italie et l’Allemagne, pour souligner que «rien n’oblige d’imposer des idées importées… il faudra, pour ce faire, compter sur des compétences algériennes, au fait de la situation, en mesure de l’analyser et d’y trouver des solutions». Il retiendra dans son discours l’importance des questions environnementales dans le développement durable, d’où la nécessité de «les placer parmi les priorités dans chaque plan ou programme de développement». Le Président Tebboune a salué le rôle du CNESE, constitutionnalisé à la faveur de la révision de la Constitution de novembre 2020 avec l’intégration de la dimension environnementale, et qui se veut «un espace de concertation qui permet de cristalliser des outils scientifiques pour consacrer un nouveau modèle économique et proposer des recommandations susceptibles de préserver et de valoriser les acquis sociaux». Cela amènera le président de la République à afficher sa conviction quant à «la diversification de la composante du Conseil pour représenter les différentes régions du pays et inclure la Communauté algérienne à l’étranger, suivant les normes scientifiques acquises, en intégrant les compétences parmi les femmes et les jeunes de manière à appuyer le capital humain, et ce à travers la proposition de solutions et de recommandations pour promouvoir les politiques publiques». Le président Tebboune a mis en avant le «rôle sensible du Conseil» en matière de débat et de cristallisation des nombreuses idées, outre les recommandations et orientations du gouvernement pour «garantir une meilleure gestion, sans aucun conflit institutionnel ». Retenons enfin que l’installation des membres du conseil s’inscrit dans le cadre de «la réforme globale des institutions entamée par la Constitution, l’Assemblée populaire nationale (APN) et le CNESE, en passant par l’Observatoire de la société civile, la Cour constitutionnelle, le Conseil supérieur de la jeunesse ainsi que toutes les institutions de l’Algérie nouvelle», a ajouté le Président de la République.
Nadera Belkacemi

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