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Nécessité de rationaliser la consommation:
Des solutions efficaces pour endiguer le phénomène

Le volume des subventions consenties annuellement par l’Etat à l’effet d’assurer la disponibilité des produits de large consommation dépasse souvent les 60 et 70% du prix réel de la plupart des produits.
Ainsi, le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE),

Rédha Tir a appelé, hier à Alger, lors d’une journée d’étude sur la rationalisation de la consommation, organisée par le CNESE à l’Ecole nationale d’administration (ENA), toutes les composantes de la société civile à contribuer à la formulation de solutions efficaces sur la question de la rationalisation de la consommation.
Sur ce sujet, M. Tir a indiqué que la question de la rationalisation de la consommation ne doit pas être l’affaire de l’Etat uniquement, mais elle requiert également d’y associer la société, toutes composantes confondues, afin qu’elle contribue à la formulation de solutions efficaces, à même de remédier aux comportements répandus dans la société qui ont contribué, dans une large mesure, au gaspillage de beaucoup de produits de consommation.
A ce propos, M. Tir rappelle que le volume des subventions consentis annuellement par l’Etat à l’effet d’assurer la disponibilité des produits de large consommation dépasse souvent les 60 et 70% du prix réel de la plupart des produits, ajoutant que le gaspillage pèse lourdement sur le Trésor public chaque année. «Personne ne tire profit de ce phénomène (gaspillage) qui induit parfois une instabilité du marché suite à la croissance injustifiée de la demande sur certains produits de large consommation, notamment avec l’avènement du mois de Ramadhan», a-t-il affirmé. Parmi les produits connaissant un gaspillage ou un excès de consommation, l’intervenant cite le pain, l’eau potable, la consommation de l’électricité et de l’essence et autres produits qui coûtent au Trésor public « des milliards de USD annuellement» et qui peuvent être transférés vers d’autres secteurs stratégiques, tels la santé, l’éducation et l’enseignement, en sus d’orienter les quantités de certains produits en excès vers l’exportation à l’effet d’améliorer les recettes de l’Etat en devises.
La question de la rationalisation de la consommation doit être placée au cœur des préoccupations pour réduire la facture d’importation des produits de consommation et assurer le coût de la subvention accordée annuellement aux produits de large consommation.
Lors de cette rencontre qui intervient suite aux orientations données par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune lors de la dernière rencontre du Conseil des ministres, plusieurs interventions ont été présentées sur la rationalisation de la consommation, dont celle du professeur Abou Abdessalem intitulée «Rationalisation de la consommation: orientations religieuses» et celle du professeur Aïssa Abdelguerfi de l’Ecole nationale supérieure agronomique d’Alger (ENSA) sous le thème «Consommation excessive et gaspillage alimentaire: effets sur la santé et l’économie en Algérie».
Noreddine Oumessaoud

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