Forum économique algéro-tunisien : multiples opportunités de partenariat bilatéral
M. Ghrieb a précisé que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a dépassé, en 2024, les 2,3 milliards USD, soit une hausse de 12 % par rapport à l’année précédente, faisant de la Tunisie l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Algérie.
Le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, a salué, jeudi à Tunis, les progrès constatés dans le niveau de coopération économique entre l’Algérie et la Tunisie et a appelé à ouvrir un nouveau chapitre de partenariat économique, dans le cadre d’une convergence des relations politiques bilatérales et grâce aux orientations des dirigeants des deux pays.
Dans son allocution lors de l’ouverture des travaux du Forum économique algéro-tunisien, coprésidé avec la cheffe du gouvernement tunisien, Mme Sarra Zaafrani, M. Ghrieb a affirmé que cette session constitue «une occasion pour faire le point sur le progrès réalisé par la coopération économique entre les deux pays depuis la précédente session, tenue en juillet 2023 à Alger». C’est également «une opportunité pour les entreprises et les opérateurs économiques des deux pays d’examiner les multiples opportunités de partenariat bilatéral», a estimé le Premier ministre. M. Ghrieb a précisé que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a dépassé, en 2024, les 2,3 milliards USD, soit une hausse de 12 % par rapport à l’année précédente, faisant de la Tunisie l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Algérie.
Le Premier ministre a appelé les hommes d’affaires tunisiens à «explorer les importants atouts et opportunités d’investissement disponibles en Algérie dans divers domaines». Il a cité pour ce faire, «les pièces de rechange, le textile, la valorisation des cuirs, l’énergie, le tourisme, l’agriculture, la pêche, les énergies renouvelables, les start-up, le BTP, le transport et autres domaines». Concernant le développement des zones frontalières, il a appelé à œuvrer pour la concrétisation «des idées et des initiatives proposées pour le développement de ces zones, telles que la réalisation de projets économiques le long de la bande frontalière ». Plus que cela, il a préconisé «l’encouragement et l’intensification des contacts et de l’échange d’expertises entre les jeunes entrepreneurs». Cela passe par «l’organisation de manifestations économiques à même de réaliser le bénéfice mutuel et commun de nos pays et de nos peuples frères».
Au terme de son allocution, M. Ghrieb a exprimé son souhait que les travaux de cette importante manifestation contribuent à «écrire un nouveau chapitre de partenariat économique entre l’Algérie et la Tunisie». Un nouveau souffle donc qui sera «au service de leurs intérêts communs et en concrétisation de la forte volonté politique de leurs dirigeants et des aspirations de leurs peuples à davantage d’intégration et de bien-être commun», a encore souligné le Premier ministre.
La cheffe du gouvernement tunisien, Mme Sarra Zaafrani, a souligné, de son côté, la volonté de son pays de renforcer ses relations économiques avec l’Algérie et de leur insuffler une nouvelle dynamique, en concrétisation de la vision commune des présidents des deux pays. Mme Zaafrani a évoqué l’état des relations fraternelles entre la Tunisie et l’Algérie, estimant que ces liens et l’histoire partagée entre les deux peuples frères « constituent un moteur et une base solide pour établir de nouveaux partenariats fondés sur l’intérêt mutuel, au service des deux peuples et en réponse à leurs aspirations».
Relevant la poursuite des efforts en vue de «renforcer les relations économiques bilatérales et de leur impulser une nouvelle dynamique», Mme Zaafrani a réaffirmé «l’engagement de l’Etat tunisien, sous les orientations du président Kaïs Saïed, à continuer de soutenir toutes les initiatives économiques conjointes et à ériger la coopération économique entre la Tunisie et l’Algérie en modèle régional». Elle a, dans ce cadre, insisté sur la nécessité de soutenir les partenariats entre les petites et moyennes entreprises tunisiennes et algériennes, au regard de «leur impact direct sur la création de valeur ajoutée et l’amélioration de la compétitivité des produits locaux», ajoutant que la coopération industrielle constitue «l’un des axes du partenariat stratégique entre les deux pays».
Concernant le développement des zones industrielles frontalières, en accueillant des projets communs dans les industries de transformation, les énergies renouvelables et les matériaux de construction, Mme Zaafrani a affirmé que cette question «revêt une dimension stratégique, d’autant plus que ces zones représentent des espaces capables de devenir de véritables catalyseurs de la complémentarité régionale et des centres d’attraction d’investissements et d’emplois, à même de renforcer l’intégration économique entre l’Algérie et la Tunisie».
Yahia Bourit
