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Elles visent à entraver le processus de réédification de l’Etat:
Goudjil fustige des parties qui s’acharnent contre l’Algérie

Le président du Conseil de la Nation, Saleh Goudjil, a accusé, jeudi dernier, des parties de vouloir mettre des bâtons  dans les roues du projet de reconstruction d’un État.

M. Goudjil, qui intervenait au terme d’une plénière consacrée aux questions orales, a affirmé que l’étape de la réédification de l’Etat en cours est visée par des tentatives qui visent à bloquer son aboutissement. Il a ainsi mis en garde contre des parties qui «s’acharnent contre l’Algérie pour entraver le processus de réédification de l’Etat». Il a ajouté que l’Algérie «vît aujourd’hui une étape difficile, celle de la réédification de l’Etat. Un Etat pérenne et stable, qui survivra aux dirigeants».

Assurant que la reconstruction d’un État se fera grâce à un travail continu, M. Goudjil a affirmé que l’Algérie, qui a dépassé la phase de transition suite à la fin de règne de l’ancien régime, a retrouvé la légitimité par voie constitutionnelle.
Il a fustigé, à ce propos, «les parties, dont les voix se sont élevées récemment, en s’acharnant contre l’Algérie, comme si nous étions encore en phase de transition. Une phase que nous avons dépassée après le rejet de l’ancien régime par le peuple, le retour à la légitimité par voie constitutionnelle et l’organisation d’une présidentielle transparente et surveillée par une Autorité nationale indépendante, reconnue mondialement».
Il a indiqué que les présidentielles de 2019 dont la transparence avait imprégné le scrutin, ayant permis d’élire librement un président de la République, tel que reconnu au niveau national est international et par les candidats eux-mêmes, avait été un message important adressé à l’étranger. Pour M. Goudjil, le plébiscite populaire des amendements constitutionnels constitue le point de départ de la phase de reconstruction de l’État qui nécessite du temps.
Il a affirmé dans ce cadre que l’Algérie avance résolument d’une étape à une autre jusqu’au parachèvement des institutions à la faveur des prochaines échéances, pour se lancer ensuite dans d’autres chantiers, ajoutant que l’Algérie s’inspire de la devise du 1er novembre selon laquelle le peuple est source du pouvoir et celui seul qui décide de changer le régime.
Le président du Conseil de la Nation, qui a évoqué le principe de pérennité de l’Etat, a soutenu que «l’Algérie est sur la bonne voie et notre devise depuis le 1er Novembre est +par le peuple et pour le peuple+, étant donné qu’il est la source du pouvoir et le régime change par sa volonté». Et d’ajouter : «Les Algériens sont appelés à relever des défis politiques dans le cadre de la démocratie et celui qui sera élu sera le bienvenu tant qu’il représente le peuple».
Il a, par ailleurs, fustigé les réactions des parties qui critiquent les réformes engagées par l’État. S’interrogeant ainsi sur les tenants et aboutissants «de la réaction de l’intérieur et surtout de l’extérieur aux différentes réformes engagées par l’Etat», il a déclaré que ces parties «refusent que l’Algérie puisse asseoir d’une véritable démocratie et que sa parole soit entendue dans les foras internationaux et sur toutes les questions internationales et régionales, à leur tête la question palestinienne». Sur le même plan international, il a affirmé que l’Algérie continuera de soutenir les peuples qui se battent pour leur autodétermination. Il a rappelé les positions inaliénables de l’Algérie et son soutien au droit des peuples à l’autodétermination, à l’instar du peuple sahraoui, partant de sa conviction que cette cause relève de la décolonisation et de son inscription au niveau des Nations unies. Pour ce qui est de la Libye, M. Goudjil a mis en avant la position constante de l’Algérie concernant la crise libyenne depuis son début, rappelant l’affirmation du président de la République que le problème est «libo-libyen» et sa solution ne saurait être que libyenne et que l’ingérence dans les affaires de la Libye est «une ligne rouge». Dans ce sillage, la formation du Gouvernement d’union nationale en Libye qui a reçu le vote de confiance de la Chambre des représentants du peuple (Parlement libyen), a été saluée par M. Goudjil, qui a affirmé que «les Libyens sont sur la bonne voie».

Contrer les menaces : Nécessité de renforcer le front interne

Dans un autre volet, le président du Conseil de la nation, dans un entretien accordé à la revue El-Djeich du mois de mars, a évoqué les manœuvres et complot qui visent l’Algérie, précisant que la solution pour contrer ce genre de menaces réside dans le renforcement et de la consolidation du front interne. «Je voudrais insister sur la question du renforcement et la consolidation du front interne ainsi que l’unification des rangs qui nous permettra inévitablement de relever tous les défis et enjeux», a-t-il indiqué. Il a souligné les manœuvres «des voix installées à l’étranger» qui s’attaquent à l’Algérie en s’adonnant à la diffusion de fausses informations et tendancieuses.
«Les ennemis de l’Algérie sont désormais connus et tentent vainement de polluer le climat à travers des voix installées à l’étranger, qui s’attaquent à notre pays au nom de la liberté d’expression». Mais, a-t-il dit, «il faut faire la distinction entre liberté d’expression et liberté de s’adonner à des pitreries», ajoutant que «c’est au nom de cette liberté qu’ils diffusent des informations fausses et tendancieuses, auxquelles on ne saurait faire face que par l’unification des rangs, l’action constante, davantage de vigilance et de perspicacité».
M. Goudjil a affirmé que les complots contre l’Algérie sont désormais affichés ouvertement. «En vérité, les complots ourdis contre l’Algérie ne datent pas d’aujourd’hui, à cette différence près qu’ils sont désormais ouvertement affirmés», a relevé M. Goudjil, pour qui ces complots «sont nourris par de multiples parties et cercles qui voudraient clairement faire de l’Algérie un pays quelconque, alors que l’Algérie avec sa longue et honorable histoire, son peuple fier, ne peut être qu’un grand pays, traitant avec les Etats d’égal à égal». Pour faire face aux complots ourdis contre le pays, M. Goudjil estime que le moyen de défense réside dans la construction de l’Algérie nouvelle.
Il appelé à œuvrer ensemble afin de concrétiser l’objectif commun, celui de l’édification de la nouvelle Algérie, stable et prospère, conformément aux aspirations du peuple et par fidélité aux sacrifices consentis par nos valeureux Chouhada». «Nous œuvrons à le concrétiser étape par étape, sous la direction du président de la République», a-t-il ajouté.
Il a ensuite salué le rôle de l’Armée nationale populaire (ANP) durant le mouvement populaire en préservant le pacifisme des marches. Il a salué l’ANP qui, depuis le début du Hirak populaire, «s’est tenue aux côtés du peuple, préservant ainsi le caractère pacifique» des manifestations. Il a affirmé que l’ANP a «toujours fait éviter à notre pays de se faire entraîner vers des lendemains incertains».
Il est revenu ensuite à la période d’avant élections présidentielles de 2019. Il a souligné que l’Algérie «a traversé une période difficile qu’elle a finalement surmontée avec l’organisation d’élections présidentielles (12 décembre 2019) intègres et démocratiques.
À une question sur la période coloniale, il a souligné que «la colonisation de l’Algérie par la France est radicalement différente de toutes les formes de colonialisme vécues par les autres peuples (…) tant elle eut pour visée l’extermination du peuple algérien qui, pour sa part, reste en permanence attaché aux sacrifices des Chouhada». Pour M. Goudji, il s’agissait «d’une colonisation de peuplement et de destruction dans le sens propre du terme, dont l’objectif principal, depuis 1830, était l’effacement du peuple algérien et son remplacement par un autre peuple», ajoutant que «le peuple algérien n’a pas permis à l’occupant de l’exterminer» et «n’a eu de cesse de résister jusqu’à contraindre l’occupant à retourner d’où il est venu».
Samir Hamiche

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