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Grands projets de l’Algérie en direction de l’Afrique : Afreximbank financera les investissements

L’implication forte et directe de l’Afreximbank est un moyen très intéressant pour le continent qui lui permet de contourner les conditions drastiques que lui imposent les institutions financières internationales, à l’image de la Banque mondiale et du FMI.

La vision africaine de l’Algérie a pris forme sur un certain nombre d’aspects. La 4e édition de l’IATF a montré les capacités de chaque pays, pris indépendamment, de réaliser des exploits locaux voir régionaux. Il reste que le grand acquis de cet événement qui vient couronner des années de travail est manifestement la décision prise par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) de financer les grands projets panafricains. Benedict Oramah, PDG de l’Afreximbank , a en effet déclaré ce jeudi à Alger que son institution était prête à soutenir les projets énergétiques de l’Algérie, dans le cadre de ses efforts pour l’intégration économique africaine. Cela inclut notamment le projet du gazoduc transsaharien (TSGP) et des initiatives d’interconnexion électrique.
Lors d’une audience avec le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, M. Oramah a discuté des possibilités de coopération bilatérale, comme l’indique un communiqué du ministère. Il a exprimé sa gratitude envers l’Algérie et son Président, Abdelmadjid Tebboune, pour l’organisation réussie de la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), soulignant le rôle central de l’Algérie dans la promotion de la croissance économique en Afrique.
La rencontre a permis d’explorer les moyens de renforcer la coopération entre les entreprises et Afreximbank, en se concentrant sur des priorités telles que le soutien au commerce intra-africain et le financement des projets énergétiques. Des discussions ont également eu lieu sur la coopération avec le groupe Sonatrach et le développement de l’industrie énergétique et minière en Afrique. Le ministre d’État a présenté un aperçu des programmes de développement supervisés par son secteur, incluant l’exploitation et la transformation des hydrocarbures, ainsi que des projets de dessalement d’eau de mer et d’interconnexion électrique régionale.
M. Arkab a souligné l’importance de renforcer la coopération intra-africaine en matière d’énergie durable et s’est engagé à soutenir le processus d’intégration africaine. M. Oramah a également salué le rôle de l’Algérie dans cette intégration, insistant sur la nécessité de valoriser les produits africains localement pour créer une valeur ajoutée sur le continent. Il a réaffirmé la disponibilité d’Afreximbank à soutenir des projets dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture et des industries de transformation, en mettant en avant l’importance stratégique du TSGP pour sécuriser l’approvisionnement et favoriser le développement régional.
Il faut dire que l’implication forte et directe de l’Afreximbank est un moyen très intéressant pour le continent qui lui permet de contourner les conditions drastiques que lui imposent les institutions financières internationales, à l’image de la Banque mondiale et du FMI. Il va sans dire, cependant, que l’Afreximbank à elle seule ne peut pas prendre en charge tous les investissements panafricains. Il existe d’autres alternatives aux banques occidentales, comme la Banque Africaine de développement et la Nouvelle banque de développement des Brics, dont l’Algérie est contributrice à des niveaux importants.
Il existe donc de sérieuses perspectives permettant à l’Afrique, mais aussi à l’Algérie de construire une véritable alternative économique continentale, à même d’installer l’Afrique dans une dynamique de croissance.

Yahia Bourit

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