Oran Aujourd'hui

Hiver 2025 : aux mêmes causes, les mêmes effets!

Comme chaque année, la saison des chutes de pluie hivernales replace au cœur du débat local les appréhensions et les inquiétudes liées aux effets des inondations des routes et aux risques de glissements de terrain dans certaines zones et vieux quartiers connus pour la fragilité de seul sous-sol. Bien plus que les classiques désagréments de la circulation des automobiles et des piétons, les autorités locales redoutent cette année un éventuel scénario-catastrophe comme celui qui a frappé la capitale Alger où les pluies torrentielles ont submergé, en quelques heures seulement, des quartiers, des routes et des tunnels des parkings, causant d’importants dégâts.
Afin d’éviter le pire et de ne pas se rendre coupable d’un manque de prévention et d’anticipation, les autorités locales concernées tentent de mettre en place une stratégie d’intervention ciblant tous les «points noirs» susceptibles de connaître des situations dramatiques en cas de grandes inondations. On sait malheureusement qu’en ce domaine de prévention des catastrophes naturelles, telles que les petites et grandes inondations, les mêmes causes, les mêmes erreurs et les mêmes défaillances connues chaque année de manière cyclique ne peuvent que produire les mêmes effets.
L’absence de maîtrise de la fonction de maintenance urbaine au niveau communal est depuis des lustres pointée du doigt à chaque saison hivernale, notamment en matière de curage des avaloirs et des regards du réseau d’évacuation des eaux pluviales.
Des travaux qui sont pourtant annoncés en été, bien avant la saison des pluies, mais qui dans bon nombre de quartiers et cités d’habitat semblent s’inscrire dans la médiocrité et le tâtonnement hâtif de certains acteurs en manque de professionnalisme et de rigueur.
Il est vrai que le «risque» ne peut jamais être totalement exclu malgré la qualité et l’importance des mesures préventives engagées. Mais les responsables gestionnaires concernés ont justement le devoir et l’obligation d’évaluer les risques à travers le territoire de leur collectivité territoriale, de mettre en œuvre les moyens humains et matériels et d’engager les actions appropriées avec rigueur et efficacité.
Ici et là à travers les communes, comme dans la zone urbaine de Belgaid et de Haï el-Nour dans la commune de Bir El Djir où le wali d’Oran a récemment mis fin aux fonctions du délégué communal, les dernières grosses chutes de pluies ont encore une fois levé le voile sur un bon nombre de carences et de malfaçons en matière d’entretien et de maintenance des chaussées, des trottoirs et des réseaux d’évacuation.
Les nids de poules, les tranchées et les affaissements refont trop souvent encore leur réapparition. Les nappes d’eau stagnantes perturbent la circulation des automobilistes et gênent les piétons. Parfois même en face d’un établissement scolaire, comme ce fut le cas il y a quelques jours devant l’école primaire au quartier HLM où les élèves ont eu du mal à éviter l’eau et la boue pour entrer ou sortir de leur établissement.
Des scènes hivernales devenues banales, malgré les mesures annoncées chaque année par les pouvoirs publics en matière de prévention contre les inondations…
Par S.Benali

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