Dans un effort significatif pour améliorer les normes d’hygiène hospitalière en Algérie, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a présidé hier à Alger la mise en place d’un comité spécial chargé de concevoir une loi-cadre visant à renforcer la prévention et la gestion des risques sanitaires dans les établissements de santé du pays.
Cette inauguration solennelle s’est déroulée en marge de la 2ème journée nationale de l’hygiène hospitalière dans les établissements de santé, qu’ils soient publics ou privés, avec pour slogan « Une hygiène hospitalière de qualité : clé du soin sécurisé ». La cérémonie a rassemblé des représentants de divers secteurs impliqués dans le domaine de la santé.
Lors de son discours d’ouverture, le ministre de la Santé a souligné l’importance cruciale de la coopération de tous les acteurs concernés pour réduire les infections nosocomiales, protéger les patients et les professionnels de la santé. Il a affirmé que la loi-cadre à venir aura pour mission de définir de manière explicite les rôles et les responsabilités de chaque secteur.
Djamel Fourar, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, a déclaré lors d’un entretien avec la presse que le Comité mis en place aura jusqu’au mois de février pour élaborer une première ébauche de cette loi-cadre relative à la prévention et à la gestion des risques sanitaires.
Hamadou Nouhou, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, a également salué les efforts de l’Algérie dans le domaine de l’hygiène hospitalière et a affirmé l’engagement continu de l’OMS à soutenir le pays dans la mise en œuvre de stratégies visant à réduire les infections nosocomiales. Il a également exprimé la volonté de partager l’expérience de l’Algérie avec les pays de la sous-région.
M. Nouhou a souligné que cette journée nationale de l’hygiène hospitalière vise à mobiliser l’ensemble des acteurs de la santé, y compris les responsables du secteur, le personnel médical et les associations de patients, afin de garantir des soins de qualité à tous les patients. De plus, elle vise à rappeler l’urgence de mesures à prendre pour promouvoir et mettre en œuvre les engagements pris par les États membres en matière de santé d’ici 2030.
Il est à noter qu’une minute de silence a été observée par les participants de cette journée en mémoire des victimes des massacres du 17 octobre 1961. Cette démarche symbolique témoigne de la volonté de l’Algérie de commémorer son histoire tout en œuvrant pour un avenir plus sûr en matière de santé.
Noreddine Oumessaoud