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Il a inauguré la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine : le plaidoyer du Président pour l’Afrique

Il a encouragé les pays africains à « fédérer leurs efforts » pour que le continent puisse influencer la décision économique internationale et sortir de la marginalisation.

Lors de l’ouverture de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, le président de la République a déclaré que « l’Afrique représente l’avenir » et que « l’Algérie contribuera activement aux efforts visant à relever le défi du développement du continent ». Il a, de ce fait, exprimé son soutien à une vision fédératrice pour une Afrique forte et influente, affirmant la volonté de l’Algérie de contribuer activement à cette ambition. Le Président Tebboune a souligné que l’Algérie était honorée d’accueillir cette quatrième édition de l’IATF, qui se déroule « dans une conjoncture mondiale très sensible et délicate, où les événements s’accélèrent à un rythme sans précédent». Il a mis en évidence le fait que cette rencontre est « bien plus qu’un simple événement économique». Pour le chef de l’Etat,  elle incarne une « conscience collective » pour bâtir un continent intégré et influent sur la scène régionale et internationale.

En évoquant les réalisations au niveau continental, le chef de l’Etat a mentionné « les acquis considérables réalisés durant les deux dernières décennies», tels que l’activation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et l’adhésion de l’Union africaine (UA) au G20. Cependant, il a également souligné que « du chemin reste à parcourir pour réparer les injustices historiques envers l’Afrique » et pour permettre au continent de revendiquer sa place dans l’économie mondiale. Il a encouragé les pays africains à « fédérer leurs efforts » pour que le continent puisse influencer la décision économique internationale et sortir de la marginalisation. A ce sujet, il a noté que les parts de l’Afrique dans les institutions internationales sont faibles, avec une part de seulement 6,5 % au Fonds monétaire international (FMI) et 11 % à la Banque mondiale.

Concernant le commerce mondial, Abdelmadjid Tebboune a précisé que la part de l’Afrique ne dépasse guère 3 %, « ce qui est insignifiant par rapport aux ressources dont elle dispose », représentant 30 % des ressources naturelles mondiales, ainsi qu’une population de plus de 1,5 milliard, qui en fait un immense marché émergent. Il a également rappelé que la part de l’Afrique dans les investissements mondiaux est de 94 milliards de dollars par an, soit « la plus faible part au monde». En abordant le « profond manque en infrastructures » dont souffre le continent, le Président a insisté sur le fait que ces défis « ne doivent pas entamer notre détermination », mais devraient plutôt servir de motivation pour mobiliser les capacités collectives et transformer la réalité continentale en succès en matière de développement. À cet égard, il a mis en avant les efforts de l’Algérie pour remédier à ces insuffisances à travers plusieurs mégaprojets structurants, tels que la route transsaharienne, le gazoduc reliant l’Algérie au Nigeria, le projet de dorsale transsaharienne à fibre optique, ainsi que des lignes ferroviaires vers le Mali et le Niger. Il a également mentionné l’ouverture de liaisons aériennes et maritimes entre les capitales africaines, ainsi que l’établissement de succursales de banques algériennes dans divers pays africains.

Le président de la République a également mis en avant la contribution de l’Algérie à l’établissement des bases du commerce intra-africain, notamment par la création de cinq zones franches avec les pays frères du Maghreb et de la région sahélo-saharienne. Tout en réaffirmant la dimension solidaire que l’Algérie défend envers les autres pays du continent, il a déclaré que « l’Algérie est fière d’avoir contribué, depuis son indépendance, à la formation de pas moins de 65.000 cadres africains, convaincue de l’importance d’œuvrer au développement du continent ». De plus, l’Algérie a récemment annulé les dettes de 14 pays africains, représentant une somme de 1,5 milliard de dollars, ce qui témoigne de l’orientation africaine de l’Algérie. Le Président a exprimé sa conviction que « l’avenir de l’Afrique, auquel l’Algérie croit, repose sur la capacité collective de ses pays à mettre en place une infrastructure intégrée ».

Le Président Tebboune a, par ailleurs, souligné l’importance de créer un climat d’investissement favorable à tous, ajoutant que cet objectif « passe par la conjugaison des efforts, la mobilisation des énergies et l’unification du processus afin de transformer la ZLECAf en un véritable outil de développement ». Il a mis en avant les capacités de l’Algérie à contribuer au développement du continent, notamment la possibilité pour les ports algériens d’accueillir, dans un délai de 5 à 6 ans, des marchandises en provenance des pays africains enclavés. En abordant les objectifs de cet événement économique majeur, le président de la République a invité les dirigeants et responsables africains présents à faire de cette 4e édition de l’IATF « un nouveau départ et une ère renouvelée où nous nous donnons la main pour avancer à pas sûrs vers une Afrique forte, solidaire et prospère».

Nadera Belkacemi

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