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Le Président Tebboune rencontre le patronat:
«Il faut augmenter les exportations hors hydrocarbures»

Il faut «lancer l’exportation des produits fabriqués localement afin d’atteindre l’objectif fixé pour l’année 2021 d’une hausse de 2 à 3 milliards USD et de 4 milliards USD d’exportations hors hydrocarbures, en accordant un intérêt particulier à l’exportation vers les pays africains et à la création de succursales de banques algériennes».

Nous le disions dans notre édition d’hier, le chef de l’Etat adopte une stratégie offensive depuis son retour au pays. Sans doute pressé de rattraper les retards et les ratés du gouvernement dans certains domaines, il met les bouchées doubles, sans protocole et avec un esprit d’efficacité maximale. Le président Tebboune a certainement compris qu’il faut aller vite, sans tomber dans la précipitation. En réunissant avant-hier des représentants de confédérations du patronat, il est passé outre les différentes strates de l’Etat pour pouvoir s’enquérir directement auprès des concernés de la situation de l’entreprise nationale. «Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu mardi en audience, des confédérations du patronat pour l’examen de questions relatives à la relance de l’économie nationale», rapporte un communiqué de la présidence de la République. L’on retiendra de cette rencontre une sincérité, ainsi qu’une franchise dans le débat de part et d’autre. Le chef de l’Etat a écouté les «exposés exhaustifs présentés par les représentés des confédérations sur la situation de leurs activités industrielles et économiques», note la même source, retenant les instructions du président de la République. Il est question d’«oeuvrer davantage à l’augmentation de la production nationale dans les secteurs public et privé, et préserver les postes d’emploi dans les différents secteurs économiques et industriels», rapporte le même communiqué, soulignant le propos du président Tebboune quant à « l’amélioration notable de la situation sanitaire, qui est à même d’impulser la dynamique économique, notamment dans les domaines en lien avec le quotidien du citoyen». Le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité de «poursuivre l’amélioration, le développement et la diversification de la production agricole afin d’englober les produits actuellement importés, comme la poudre de lait, les viandes, l’huile et les aliment de bétail.» Sur le volet du commerce extérieur, le président de la République a instamment souligné l’importance de «lancer l’exportation des produits fabriqués localement afin d’atteindre l’objectif fixé pour l’année 2021 d’une hausse de 2 à 3 milliards USD et de 4 milliards USD d’exportations hors hydrocarbures, en accordant un intérêt particulier à l’exportation vers les pays africains et à la création de succursales de banques algériennes.»
Pour donner du sens à ces instructions et leur permettre une concrétisation sur le terrain, le chef de l’Etat «a instruit le secteur bancaire de jouer un rôle plus efficace dans le soutien de la production nationale et de faciliter la tâche aux investisseurs nationaux», indique la même source. En plus de l’amélioration du rendement du secteur de la finance, il faut surtout, insistera le président Tebboune «éradiquer toutes les formes de bureaucratie et les lentes procédures qui entravent l’économie nationale, accélérer la numérisation, notamment du secteur de la Finance, et en particulier les Domaines, les Impôts, les Douanes afin de parvenir à la transparence de toutes les transactions», lit-on dans le communiqué de la présidence de la République.
Concernant le foncier, le président de la République a donné des instructions pour la prise de toutes les mesures indispensables, au niveau central et local, afin de faciliter l’accès au foncier nécessaire à la domiciliation des investissements et la création de nouveaux postes d’emploi, à travers l’ensemble du territoire national.
En conclusion, «le Président Tebboune a réitéré que l’avenir de l’économie nationale réside dans le développement d’une industrie concurrentielle, une agriculture diversifiée et un secteur tertiaire développé, en tant qu’alternative réelle et durable pour sortir de la dépendance excessive aux hydrocarbures», conclut la source.
Yahia Bourit

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