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Déplacement forcés des Palestiniens : le Conseil de sécurité rejette le plan sioniste

Cette séance du Conseil de sécurité est de loin la plus franchement anti-israélienne. Grâce à l’Algérie, l’entité sioniste est effectivement au banc des accusés. Cette victoire quelques jours seulement après le début de son mandat, démontre l’efficacité de l’Algérie.

L’Algérie a déjoué le plan de déportation conçu par Israël à l’encontre des Palestiniens de Ghaza.
Demandant une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, dont elle est membre depuis le 1er janvier dernier, l’Algérie a réussi le tour de main de convaincre tous les membres du Conseil de rejeter tout projet de déplacement forcé des Palestiniens en dehors de leurs terres.
En tête des pays refusant cette solution inhumaine, l’Algérie a appelé la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, à rejeter d’une «seule voix» le déplacement forcé des Palestiniens.
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a rappelé les déclarations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a souligné que «ce qui se passe à Ghaza restera une marque d’infamie dans la conscience de l’humanité», soulignant que «personne dans cette salle ne doit rester silencieux face à ces projets. Le silence est synonyme de complicité».
L’argumentaire puisé dans le Droit international est imparable. M.Bendjama a plaidé pour la transparence et le courage dans la formulation.
«Notre position doit être claire. Nous devons rejeter le déplacement forcé des Palestiniens. Tout le monde doit comprendre que les Palestiniens n’ont d’autre lieu que leur terre. Tout déplacement forcé est une violation flagrante du droit international, en particulier de l’article 49 de la 4e Convention de Genève», a-t-il affirmé.
Le propos édifiant du représentant algérien au Conseil de sécurité a trouvé une confirmation dans les déclarations du coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths.
Ce haut fonctionnaire a affirmé que «toute tentative visant à modifier la composition démographique de Ghaza doit être fermement rejetée». Et d’ajouter: «Je tiens à souligner que toute personne déplacée de Ghaza doit être autorisée à rentrer, comme l’exige le droit international ».
M.Griffiths a fait état de sa profonde inquiétude face aux récentes déclarations de ministres sionistes concernant les projets visant à encourager le transfert massif de civils de Ghaza vers des pays tiers, actuellement appelé «délocalisation volontaire». Il a, en outre révélé qu’ «une vie humaine digne est presque impossible», à Ghaza.
«Nous pouvons le constater dans le déplacement forcé de 1,9 million de civils, soit un chiffre stupéfiant de 85% de la population totale».
M. Griffiths, qui a été témoin oculaire de la souffrance des Palestiniens, note leur traumatisme, «contraints de fuir encore et encore sous une pluie de bombes et de missiles». Et cette course sans issue s’effectue «dans les conditions épouvantables qui règnent sur le terrain : les abris débordent, la nourriture et l’eau s’épuisent, avec un risque de famine qui s’accroît de jour en jour», a-t-il déclaré.
Pour sa part, Ilze Brands Kehris, sous-secrétaire générale des Nations Unies aux droits de l’Homme, a mentionné le déplacement initié le 12 octobre lorsque les forces sionistes ont ordonné aux Palestiniens au nord de Wadi Ghaza de se déplacer vers le sud, faisant part de ses inquiétudes quant au respect du droit international et suggérant de potentiels crimes de guerre.
«De telles évacuations forcées, qui ne remplissent pas les conditions nécessaires à la légalité, constituent donc potentiellement un transfert forcé, un crime de guerre», a-t-elle alerté.
Pour cette fonctionnaire de l’Onu, les ordres israéliens «ont souvent prêté à confusion, exigeant que les civils se déplacent vers des +zones humanitaires+ ou des +abris connus+, bien que de nombreuses zones de ce type aient été par la suite visées par des frappes militaires et malgré l’absence de toute capacité dans les refuges pour accueillir plus de personnes».
L’Equateur, la Sierra Leone comme la Slovénie ont rejeté clairement le transfert forcé de la population civile en violation du droit international humanitaire et des droits de l’Homme, rappelant que la bande de Ghaza fait partie intégrante du territoire palestinien occupé.
Le Royaume-Uni aussi a rejeté dans les termes les plus fermes toute déclaration proposant que les Palestiniens soient réinstallés en dehors de Ghaza.
Le Guyana et le Mozambique ont emboîté le pas aux autres membres, jugeant «inacceptables» les transferts forcés et les restrictions imposées à l’aide humanitaire.
La Suisse a également rejeté et condamné toutes les déclarations visant à expulser les civils hors du territoire palestinien occupé y compris de Ghaza, rappelant que les Conventions de Genève interdisent le transfert forcé de populations qui peut constituer un crime de guerre.
Enfin, cette séance du Conseil de sécurité est de loin la plus franchement anti-israélienne.
Grâce à l’Algérie l’entité sioniste est effectivement au banc des accusés.
Cette victoire quelques jours seulement après le début de son mandat, démontre l’efficacité de l’Algérie.
Nadera Belkacemi

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