Le débat est ainsi posé, ce sera aux compétences strictement algériennes de réaliser la révolution de la strat-up. Et le chemin est montré par le chef de l’Etat.
Changer de modèle de développement économique, rompre avec les anciens modes, sortir de l’économie de rente, aller vers une économie diversifiée et productrice de richesse. Ce sont là les maîtres mots du message adressé par le président de la République aux participants des Assises nationales sur l’économie de la connaissance, au Centre international des conférences. Lue en son nom par le Premier ministre, l’allocution du président Tebboune ne fait pas dans la demi-mesure, ni ne convoque une quelconque circonstance atténuante. Le verbe est précis l’intention est claire et le public clairement identifié. «Vous n’êtes pas sans savoir que notre pays est confronté aujourd’hui à des défis majeurs pour sortir de l’économie de rente et aller vers une économie diversifiée et productrice de richesse», annonce le président, non sans mettre son propos dans son contexte. «Cela passe par la rupture avec les anciens modes et le changement du modèle de développement économique de manière à pouvoir rattraper la marche du développement économique mondial», lance-t-il sur un ton qui ne laisse aucune nuance sur la volonté de l’Etat d’ouvrir la porte de la modernité économique. Et celle-ci repose «sur l’élément humain et les compétences scientifiques de haut niveau que compte notre pays», a soutenu le président de la République. Le débat est ainsi posé, ce sera aux compétences strictement algériennes de réaliser la révolution de la strat-up. Et le chemin est montré par le chef de l’Etat : «Changer de modèle de développement passe inéluctablement par une vision prospective et des mesures et des mécanismes concrets et pragmatiques à court et moyen termes», a souligné le Président Tebboune. Il préconise pour ce faire de «mettre à profit la forte volonté de l’Etat et la disponibilité de l’ensemble des acteurs à s’inscrire dans cette dynamique pour opérer une transformation sociétale globale». La voie est tracée et l’administration doit suivre.
Le développement, poursuit M. Tebboune, «dans une ère marquée par un haut degré d’ouverture et de compétitivité, repose désormais sur les acquis résultant du progrès technologique, de la numérisation et de l’innovation, au sens propre du terme». C’est tout le défi qui attend les jeunes entrepreneurs réunit hier autour du Premier ministre. Le président de la République ne se trompe pas en affirmant que «la grande réussite réalisée par tant de pays développés s’explique essentiellement par leur recours à l’économie de la connaissance, devenue l’objectif stratégique de ces pays».
Le Président Tebboune place la barre de l’exigence assez haut et n’hésite pas à utiliser la vocable de «La révolution de la connaissance», l‘associant aux «mutations technologiques et économiques qu’elle a générées» le diptyque, révolution-mutation «ont révélé la nécessité de revoir les objectifs du développement des pays de manière à mettre la connaissance et les politiques liées à l’innovation au cœur même de ces stratégies», souligne le Président Tebboune.
Quant aux Assises, qui ont vu la présence de conseillers auprès du président de la République, des membres du Gouvernement, le président du Conseil national économique, social et environnemental, ainsi que des représentants de la communauté universitaire, des organisations patronales et des partenaires sociaux, le président de la République a indiqué qu’elles «interviennent en adéquation avec les réformes importantes initiées par notre pays sur tous les plans (…) Nous voulons que ces assises soient un espace inclusif de différents acteurs parmi les experts, les chercheurs, les opérateurs économiques et les partenaires sociaux, en sus des jeunes entrepreneurs innovateurs selon une approche participative inclusive». Une composante algérienne qui mènera la nouvelle révolution qui placera le pays sur un niveau supérieur de développement.
Nadera Belkacemi