Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé, avant-hier, que les «exportations hors hydrocarbures ont dépassé les 6 milliards de dollars en l’espace de onze mois». Kamel Rezig met cette performance sur le compte de «la qualité et la fiabilité du produit national qui s’est imposé sur les marchés internationaux ».
L’effort soutenu de promotion des exportations hors hydrocarbures commence à produire ses effets sur l’architecture nationale du commerce extérieur. L’Algérie enregistre 5.498 exportateurs en 2022. Ce chiffre représente un bond de plus de 500 nouveaux acteurs en l’espace d’une seule année. En effet, en 2021 le département du Commerce et de la Promotion des exportations comptabilisait 4.749 opérateurs. Cette progression quasi-exponentielle se traduit sur le terrain par une hausse significative des recettes en devises, tirées des exportations hors hydrocarbures. Passé de 2 milliards de dollars à 5, puis à 6 milliards de dollars à fin novembre 2022, l’activité est en pleine expansion, ce qui explique la hausse des intervenants dans le commerce extérieur. Ce bilan établi par le Centre national du registre de commerce (CNRC), fait dire à la directrice de la coopération et de la communication au niveau du CNRC, Nadjet Oulmi, que «le nombre global des exportateurs inscrits au Registre de commerce a atteint, jusqu’au 14 décembre en cours, 5.498 opérateurs, dont 4.021 personnes morales (entreprises) et 1.477 personnes physiques».
Dans le détail, l’on apprend que la wilaya d’Alger vient en tête avec 1.446 exportateurs inscrits, dont 1.295 personnes morales et 151 personnes physiques. Quant à la wilaya de Biskra, le nombre d’opérateurs à l’exportation inscrits au niveau du CNRC s’élève à 480 exportateurs, dont 271 personnes morales et 209 personnes physiques, ainsi que 275 exportateurs inscrits dans la wilaya d’Oran, dont 231 personnes morales et 44 personnes physiques, selon la même responsable.
A l’effet d’accompagner ces exportateurs, le CNRC a mis en œuvre un code unifié pour toutes les activités d’exportation (703101). Cette uniformisation de la codification facilite considérablement la mission des opérateurs économiques. Avant l’avènement de ce code, ils étaient obligés de se rendre à chaque fois aux annexes du centre pour ajouter le code d’un nouveau produit destiné à l’exportation. Cette avancée notable dans la gestion du flux des produits destinées à l’exportation a été rendue possible grâce à la numérisation des services fournis par le Centre en faveur des commerçants et opérateurs économiques de manière générale. Elle a permis d’alléger le dossier à fournir pour l’obtention du registre de commerce, «le nombre de documents exigés étant passé de 14 par le passé à 1 seul document actuellement», ce qui permet au demandeur de retirer son registre de commerce le jour même du dépôt dans la plupart des cas.
Cela au niveau du CNRC. Au plan gouvernemental, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé, avant-hier, que les «exportations hors hydrocarbures ont dépassé les 6 milliards de dollars en l’espace de onze mois». Kamel Rezig met cette performance sur le compte de «la qualité et la fiabilité du produit national qui s’est imposé sur les marchés internationaux ». Visitant la Foire de la production algérienne qui se déroule à la Safex, en compagnie de représentants diplomatiques et consulaires accrédités à Alger, le ministre a assuré que «ce montant nous rassure et nous pousse à aller de l’avant pour doubler les recettes de nos exportations hors hydrocarbures en 2023». Et de rappeler l’objectif fixé par le gouvernement sur le volet du commerce extérieur, autour de 15 milliards de dollars de recettes d’exportation hors hydrocarbures.
M. Rezig a mis en avant l’intérêt de la Foire de la production algérienne dans la promotion des exportations hors hydrocarbures. « C’est dans cette perspective que nous avons consacré cette journée aux ambassadeurs et représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie », a-t-il dit, précisant que cette « campagne de promotion des produits algériens leur permettra de constater la qualité de la production nationale et l’avancée significative enregistrée par l’Algérie dans différentes filières industrielles ».
Anissa Mesdouf