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Importation de véhicules neufs : le ministère de l’Industrie remet les pendules à l’heure

Le ministère de l’Industrie est dans son rôle, lorsqu’il met un terme à des informations non fondées. En face, les trois concessionnaires se doivent de communiquer sur leur stratégie de vente, informer les Algériens des étapes entreprises et expliquer le comment du pourquoi.

Il n’y a encore rien de nouveau dans le dossier de l’importation de véhicules neufs. Le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a démenti des informations relayées par les réseaux sociaux faisant état d’informations concernant de nouveaux agréments qui auraient été attribués à des concessionnaires. En effet, dans un communiqué rendu public, le département de Ali Aoun a rappelé le fait qu’il est le seul habilité à communiquer sur les nouveautés concernant l’attribution des agréments de concessionnaires de véhicules. La même source a souligné qu’à ce jour, on en est encore à 3 agréments attribués à trois marques, italienne, allemande et chinoise. Le ministère a ainsi indiqué que «la commission installée par voie réglementaire auprès de ses services, chargée de suivre le dossier d’attribution des agréments pour l’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules de tourisme et utilitaires, conformément aux dispositions réglementaires, poursuit ses travaux, siège régulièrement et traite toutes les demandes qui lui sont parvenues». Cette déclaration tient lieu de préambule et souligne que contrairement à ce qu’on pourrait penser, la commission interministérielle n’est pas dissoute et continue l’étude de tous les dossiers. Il convient de signaler, à ce propos, que le nombre de dossiers parvenus au niveau du ministère de l’Industrie est très important. Pour des raisons d’impartialité, les membres de la commission sont en devoir de les étudier tous. Ceci explique les délais assez longs dans le traitement des dossiers, estiment certains observateurs. Il n’en reste pas moins que la récurrence du sujet de l’importation de véhicules neufs trouve sa justification dans la lenteur de son avancement, ajouté à l’absence de communication de la part des pouvoirs publics. En effet, depuis l’annonce officielle de l’octroi des trois agréments aux concessionnaires, c’est le calme plat dans la filière. La publicité, plutôt timide du constructeur italien, FIAT, n’a pas comblé le déficit de communication, loin s’en faut. Le silence problématique de JAC et Opel n’a rien arrangé à la situation. De fait, l’opinion nationale s’est nourrie de rumeurs à défaut d’informations avérées. Le ministère de l’Industrie n’a certainement pas tort de renvoyer les Algériens aux concessionnaires. C’est en effet à ces derniers que revient la mission d’informer leur clientèle potentielle de son agenda commercial. Le gouvernement n’a pas à faire ce travail à la place du premier concerné. Il reste, cependant, que l’opinion nationale s’impatiente et elle a bien raison, après plusieurs années de disette dans le secteur de l’automobile.

Le ministère de l’Industrie est dans son rôle, lorsqu’il met un terme à des informations non fondées. En face, les trois concessionnaires se doivent de communiquer sur leur stratégie de vente, informer les Algériens des étapes entreprises et fixer des délais précis et expliquer le comment du pourquoi. Ce n’est pas simplement une affaire commerciale. Il y a un fond de responsabilité aux premiers opérateurs autorisés à vendre des véhicules neufs en Algérie, après près de quatre ans d’interruption.

Si le ministère a le droit de souligner qu’en dehors de son canal de communication «toutes autres informations pouvant être relayées dans des articles de presses et réseaux sociaux demeurent infondées», en amont de l’octroi de l’agrément, il reste que les Algériens ont aussi le droit de savoir qu’entreprennent les concessionnaires autorisés à exercer.

Nadera Belkacemi

 

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