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La 4ème Édition l’IATF est une immense opportunité pour elles : les entreprises algériennes à l’assaut de l’Afrique

Des entreprises qui ont pignon sur rue en Algérie, d’autres moins connues, mais tout aussi efficaces et une multitude d’autres opérateurs économiques algériens expriment leur volonté d’exporter en Afrique et disent établir des contacts très intéressants lors de cette édition

La 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) se présente comme une plateforme idéale pour les entreprises algériennes qui souhaitent renforcer leur présence sur le marché africain et dynamiser leurs exportations, selon divers responsables et dirigeants de sociétés, tant publiques que privées. Les opérateurs expriment leur satisfaction quant aux avancées qualitatives observées dans plusieurs secteurs en Algérie, leur permettant ainsi de répondre aux normes internationales et de s’ouvrir à de nouveaux horizons. Les domaines les plus représentés incluent l’électronique, l’électricité, la cimenterie, le textile et la droguerie. Selon eux, ces secteurs possèdent des atouts considérables pour promouvoir le « made in Algeria » sur le continent, grâce à la foire et aux possibilités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Le Groupe industriel Sidi Bendehiba (GISB), situé à Mostaganem, incarne parfaitement cette dynamique. Fondé dans les années 1960, ce groupe privé exporte depuis une dizaine d’années vers plusieurs pays africains, tels que le Sénégal, le Burkina Faso, le Soudan, la Côte d’Ivoire et l’Éthiopie. Son vice-président, Mohamed Khelifa, a souligné que le GISB propose une large gamme de produits électriques, incluant fils et câbles, transformateurs, lampes, prises et équipements pour énergies renouvelables. «L’IATF nous ouvre de nouvelles perspectives d’exportation. Nous avons établi de nombreux contacts prometteurs», a-t-il noté, faisant remarquer que le potentiel du marché africain, notamment dans le secteur de l’énergie, est immense, surtout que le marché national devient saturé. Actuellement, les exportations représentent environ 10 % du chiffre d’affaires du groupe, qui a récemment signé un contrat de 480 millions de dollars avec la société Sogelux, renforçant ainsi son ambition dans la région de l’Afrique de l’Ouest.
De son côté, le groupe Condor compte sur l’IATF pour élargir son réseau de partenaires et mettre en avant ses innovations, surtout en matière de climatisation centrale, destinée aux grandes entreprises et administrations. « De nombreux opérateurs africains se sont rapprochés de nous pour la distribution de nos produits », a indiqué son directeur général adjoint, Mohamed Salah Daas. Il a également annoncé la signature imminente de six contrats d’exportation vers l’Égypte, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, totalisant plus de 50 millions de dollars. La Côte d’Ivoire et le Sénégal montrent également un intérêt croissant. Au cours des trois dernières années, Condor a réalisé plus de 100 millions de dollars d’affaires à l’export.
Walid Begache, directeur marketing et export de l’Entreprise nationale de production de boulonnerie, coutellerie et robinetterie (BCR), a souligné que «l’Afrique représente un marché naturel pour le made in Algeria». La société, déjà active en Mauritanie et en Tunisie, prévoit d’étendre ses activités à d’autres pays voisins. «Ces marchés restent accessibles, et notre stratégie est de cibler l’Afrique tout en participant à davantage d’événements commerciaux internationaux», a-t-il ajouté.
Pour sa part, Mohamed Boukhit, directeur commercial du holding Textile et Cuir (GETEX), a affirmé que l’exportation vers les marchés africains est prometteuse, à condition de s’adapter aux exigences de qualité et aux normes internationales. GETEX, engagé dans un programme de modernisation et de réouverture d’unités publiques fermées, se concentre sur l’exportation de chaussures, maroquinerie, vêtements et tissus. «Nous répondons déjà à d’importants contrats au niveau national, notamment pour Sonatrach et Sonelgaz, mais nous visons également un développement international», a-t-il déclaré.
Les jeunes entreprises cherchent elles aussi à s’implanter en Afrique. C’est le cas de «Perfect Max Industry», basée à El Harrach , spécialisée dans les produits hygiéniques. D’après sa directrice marketing, Asma Razibaouene, plusieurs clients africains ont déjà exprimé leur intérêt lors de cette IATF.

Anissa Mesdouf

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