Au cours de l’année 2021, la facture d’importation des produits pharmaceutiques a baissé de 800 millions de dollars. Cet exploit a été réalisé grâce au développement enregistré ces dernières années par la filière de l’industrie pharmaceutique nationale.
La réduction de la facture d’importation avec un gain de 800 millions de dollars au cours des premiers mois de l’année en cours, a été annoncée, hier, le ministre de l’Industrie pharmaceutique Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Le ministre a précisé que la facture d’importation est passée de deux milliards de dollars à environ 1,2 milliards de dollars, une baisse équivalente à 800 millions de dollars.
Cette baisse est rendue possible grâce aux efforts consentis par le département ministériel créé depuis deux ans. Ainsi, la production nationale de médicament a enregistré une hausse. Il s’agit d’une augmentation qualifiée de «très importante» par le ministre. Il a souligné que la baisse des importations de médicaments ne doit pas être réalisée au détriment de la disponibilité, précisant que les produits disponibles localement ne sont pas importés. «L’importation est le complément de la production nationale», a-t-il ajouté, précisant que l’objectif tracé par son département est de développer une production nationale à forte valeur ajoutée créatrice de ressources et d’emplois. «En deux ans, la facture d’importation des produits soumis à un programme d’importation est passée de 2 milliards de dollars à environ 1,2 milliards de dollars. Nous voyons bien qu’il y a eu une baisse de 800 millions de dollars d’importation», a-t-il déclaré sur la Radio nationale. Il s’agit, selon le Dr Benbahmed, d’une baisse de 800 millions de dollars en deux ans. «C’est concret en termes de valeur ajoutée», a affirmé le ministre.
Il a fait savoir qu’en termes de valeur, la production nationale a augmenté de 50% en deux ans, précisant que la réduction de la facture d’importation permet de préserver les ressources financières en devise. «Nos ressources en termes de devise étrangère, nous les consacrons aux produits que nous n’avons pas dans notre pays, en application des instructions de monsieur le président de la République. L’importation est le complément de la production nationale. L’objectif c’est de développer une production nationale à forte valeur ajoutée, créatrice de ressources et d’emploi», a-t-il déclaré sur la Radio nationale. Outre le développement des quantités produites localement, le ministère exigera des producteurs de porter à la hausse le taux d’intégration et impliquer des micro-entreprises nationales à travers le développement d’un réseau de sous-traitance. «Nous avons un dispositif réglementaire qui obligera, au fur et à mesure, les producteurs à aller vers un taux d’intégrations plus élevé et d’aller pourquoi pas, à travers des coopérations que nous faisons avec d’autres ministères comme le ministère des micro-entreprises, vers la création d’un tissu de sous-traitance, pour faire tout ce qui est emballage», a-t-il affirmé.
Dans ce cadre, le Dr Benbahmed a fait savoir qu’un partenariat a été envisagé avec l’entreprise publique ENASEL pour utiliser sa production de sel comme intrant pour fabriquer du sérum salé, affirmant que l’importation coûte plus de 3 millions d’euros. Il a annoncé aussi une collaboration entre l’université USTHB et l’Agence nationale des produits pharmaceutiques pour homologuer le premier concentrateur made in Algérie.
Le Dr Benbahmed a indiqué, dans ce sillage, que son département a mis en place un système d’homologation pour les prototypes afin que la recherche et le développement se concrétisent en production industrielle. Le ministre a indiqué enfin que les laboratoires nationaux peuvent recourir à des partenariats avec des entreprises étrangères lorsque certains types de médicament qui doivent être produits localement ont besoin d’un transfert de la technologie.
Samir Hamiche