Evênement

La Libye bientôt pacifiée

Les pays membres du Conseil de sécurité, l’Allemagne et les pays frontaliers de la Libye se sont rencontrés, hier, à Berlin pour statuer sur la situation dans ce pays du Maghreb et définir une bonne fois pour toute la voie de sortie de crise. Cette perspective est souhaitée par tous et notamment par l’Algérie qui a durci le ton face aux velléités guerrières des certains Etats présent en Libye. La probabilité d’un retour à la stabilité est d’autant plus possible que le nouveau gouvernement libyen d’union nationale donne des signaux très positifs sur l’amélioration du climat politique dans le pays. Le président du Conseil présidentiel, Mohamed El Manfi, qui fait du bon boulot depuis sa nomination met souvent en évidence l’importance de la coordination régionale et de l’unification des efforts pour soutenir la vision de la Libye. Il compte sur la conférence de Berlin 2 pour conforter le processus du retour à la paix.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, apporte sa caution aux efforts de Tripoli en appelant clairement et directement au retrait des forces étrangères de Libye juste avant un sommet à Berlin destiné à pacifier le pays, déstabilisé par un conflit depuis une décennie. M.Blinken défend le cessez-le-feu du 23 octobre dernier et insiste sur le fait que l’accord qui conditionne la fin des hostilités, prévoit le retrait de toutes les forces étrangères de Libye. Les USA, première puissance mondiale affirme partager l’objectif d’une Libye souveraine, stable, unifiée et sûre, libre de toute ingérence étrangère. C’est une posture en tous points en accord avec la position d’Alger, très fermement réitérée par le président de la République, à l’occasion de l’entretien qu’il a accordé à la chaîne de télévision El Jazeera. Autre déclaration forte qui appuie clairement l’approche algérienne est celle du ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Mass. En substance, on retiendra la phrase directe et sans nuance, à savoir que «les mercenaires et les forces étrangères doivent quitter la Libye». Berlin propose, pour harmoniser les centres de décision du pays, d’unifier les institutions militaires. C’est même une priorité absolue au regard de l’Allemagne.
Toutes ces déclarations vont visiblement dans le bon sens. Il existe une réelle unanimité pour débarrasser la Libye de la verrue implantée par Bernard Henri Lévy et Nicolas Sarkosy. Même si le chemin pour y parvenir n’est pas si plaisant qu’il peut paraître, la perspective de sécuriser 900 km de frontière commune entre notre pays et la Libye ne peut que rassurer l’Algérie qui en quelques années a vu le feu couver à toutes ses frontières.
Par Nabil.G

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