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Prévisions économiques de l’Algérie pour 2024 : le PIB atteindra 233 milliards de dollars avec une croissance de 4,3%

Les indicateurs économiques de l’année 2024 seront positifs par rapport aux années 2023 et 2022. Les prévisions tablent sur une hausse du Produit intérieur brut (PIB) et un rebond de la croissance économique qui devrait atteindre 4,3 % au cours de l’année prochaine.

C’est ce qu’a affirmé, hier, le membre de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), Seddik Bakhouche, lors de son passage sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale. « Le projet de la loi de finances 2024 prévoit une croissance de 4,3% alors que le PIB atteindra 233 milliards de dollars, ce qui constitue un indicateur positif par rapport aux deux dernières années », a-t-il affirmé. Il a indiqué que ces indicateurs économiques positifs démontrent une reprise de l’économie algérienne après une période difficile due aux conséquences de la pandémie du coronavirus qui a perturbé les chaînes de production à travers le monde en plus de la crise russo-ukrainienne. Il a estimé que l’impact du coronavirus et la guerre en Ukraine a entraîné une baisse de la production nationale et une hausse des prix, notamment des matières premières et des produits alimentaires.

M. Bakhouche a affirmé qu’en vue de remédier à cette situation, plusieurs mesures ont été prises par les autorités. « L’État était présent et a continué à dépenser pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens, à augmenter les salaires des travailleurs et maintenir son caractère social à travers d’énormes transferts sociaux », a-t-il affirmé. L’intervenant a précisé que d’autres mesures sont prévues au cours de l’année 2024 et contenues dans le projet de loi de finances. « Le projet de la loi de finances 2024 a identifié quelques priorités, parmi lesquelles le renforcement de l’investissement, la garantie de la conformité fiscale, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, l’élargissement de l’assiette fiscale, la mobilisation des ressources et des facilités fiscales, la simplification des procédures, la préservation du pouvoir d’achat des citoyens et la digitalisation », a-t-il détaillé.

Sur le plan fiscal, l’intervenant a indiqué que le PLF 2024 prévoit l’introduction d’une nouvelle taxe de solidarité pour les collectivités locales collectée à travers la déduction de 1,5% des activités minières et 3% du total des activités liées au transport de carburant par canalisations pour compenser la taxe sur l’activité professionnelle annulée par le président de la République. M. Bakhouche a rappelé dans ce sillage que la taxe sur l’activité professionnelle alimentait le Trésor public avec un montant estimé à 220 milliards de dinars au profit des communes, des wilayas et de la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales.

Selon l’intervenant, le PLF 2024 prévoit aussi une exonération de la TVA sur la vente du poisson produit localement en vue de soutenir la richesse halieutique ainsi que le renforcement du contrôle sur les bénéfices des entreprises étrangères opérant en Algérie en les obligeant à présenter des déclarations annuelles sur les taux de change applicables. « Le PLF 2024 accorde également des incitations pour les promoteurs immobiliers afin d’encourager l’achèvement des projets résidentiels dans les délais en transformant la concession en désistement, afin de faire face au dilemme du retard d’achèvement et de permettre le lancement de nouveaux programmes, qui permettront au Trésor public de déterminer en temps opportun la valeur réelle du bien », a affirmé l’invité de la Radio nationale.

Mohand S

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