Encore une fois, la trésorerie publique va devoir supporter l’ineptie de la mauvaise décision en matière de gestion des deniers publics. Des dizaines de palmiers, plantés au niveau de la plage de Bomo-Plage relevant de la commune de Bousfer, ont rendu l’âme. A qui la faute ?
Bien pertinente est la question qui se pose, et que se posent, souvent silencieusement, les citoyens, vacanciers ou autochtones qui longent la baie de Bomo-Plage et constatent, la mort dans l’âme, les dizaines de palmiers, rabougris et trépassés, pointant le nez au ciel, comme frappés par la lèpre.
L’hideuse image que renvoie cet alignement de palmiers inanimés et difformes, engourdis par le l’érosion du temps, contraste outrageusement avec la beauté du rivage. Pourquoi et comment ces palmacées, de la famille des plantes monocotylédones, n’ont-elles pas survécu au temps depuis leur implantation ? Qui en a décidé du choix de cette variété ? Si toutes ces questions demeureront invraisemblablement sans réponses, il est tout de même légitime de la part du contribuable de s’interroger sur le coût que cela a coûté à la trésorerie locale mais surtout sur les pertes financières causées à cette même trésorerie.
Le questionnement y trouve tout à fait sa légitimité dans la mesure où, une expérience précédente, a été vouée à l’échec après l’implantation de dizaines de palmiers de la même variété au niveau de l’esplanade de la plage « Les Dunes » dans la localité de Cap Falcon, qui ont vite fait de dépérir, en moins d’une poignée années seulement. Apparemment, de prime abord, la variété des palmiers en question, serait incompatible avec l’écosystème de la station balnéaire oranaise, sinon, les palmacées auraient pu être attaquées par un coléoptère, le charançon rouge particulièrement dangereux et dévastateur pour ce type de plantes, ou enfin, il serait supposé, une négligence criarde dans leur entretien.
Dans le cas de ce troisième cas de figure, cela engagerait la responsabilité inévitable du ou des responsables qui ont validé l’option pour cette espèce. Et pour cause, il est attesté que les palmiers sont peu exigeants et ne demandent pas beaucoup d’entretien. Même s’ils tolèrent la sécheresse, les jeunes plantations en pleine terre nécessitent des arrosages réguliers sans excès en périodes sèches les 2 ou 3 premières années. L’épisode des 1000 palmiers morts sur l’axe autoroutier Zeralda-Dar El Beida, pour avoir été altérés dans leur croissance naturelle avait, rappelons-le, défrayé la chronique nationale pour ce que cela avait causé comme préjudice financier.
Karim Bennacef