La Protection civile tire la sonnette d’alarme : 103 décès au monoxyde de carbone depuis janvier 2025
Les accidents liés à l’intoxication au monoxyde de carbone continuent de faire des victimes en Algérie. Depuis le début de l’année 2025, pas moins de 103 décès ont été enregistrés à la suite de ce gaz mortel, tandis que 1.854 personnes ont pu être sauvées, à l’issue de 800 interventions menées par les services de la Protection civile.
C’est en effet, ce qu’a annoncé le hier sur les ondes de la radio nationale chaine1, le lieutenant-colonel Nassim Bernaoui, adjoint chargé des statistiques et de l’information à la Direction générale de la Protection civile, soulignant que ces drames familiaux sont le plus souvent dus à un manque de prévention, notamment la fermeture totale des aérations, l’utilisation d’appareils de chauffage défectueux ou encore de chauffe-eau non entretenus à l’intérieur des habitations. Selon le lieutenant-colonel Bernaoui, 23 décès et 569 personnes secourues ont été recensés entre le début du mois d’octobre et le 16 décembre 2025. La majorité de ces cas a été enregistrée à partir de la deuxième quinzaine du mois de novembre, une période marquée par le retour des pluies et des chutes de neige, et par une utilisation accrue des appareils de chauffage. Face à cette situation, la Protection civile a lancé, depuis le 6 octobre dernier, une nouvelle phase de la campagne nationale de sensibilisation, qui se poursuivra jusqu’au mois de mars 2026. Cette campagne couvre les écoles, les mosquées et les médias, et s’est récemment renforcée par des actions de proximité, menées en collaboration avec les agents de Sonelgaz, afin de vérifier l’état des installations domestiques et le respect des règles de sécurité.
Abordant un autre volet préoccupant, le responsable de la Protection civile a révélé que les accidents de la circulation sont devenus un phénomène quotidien. Depuis janvier 2025 et jusqu’au 15 décembre, le pays a enregistré 1.964 décès et plus de 80.000 blessés sur les routes. Un bilan jugé particulièrement lourd, avec une moyenne de 40 à 44 morts par semaine, supérieure à celle de l’année précédente sur la même période. À ce titre, le lieutenant-colonel Bernawi a indiqué que les autorités publiques procèdent actuellement à la révision du Code de la route, lequel prévoit de nouvelles mesures destinées à réduire ces tragédies, en attendant son adoption définitive par le Parlement.
Par ailleurs, la Direction générale de la Protection civile s’apprête à lancer, à partir de la semaine prochaine, une opération de caravanes médicales qui se déroulera du 21 au 26 décembre 2025, au profit de 21 wilayas des Hauts-Plateaux et du Grand Sud. Ces caravanes visent à renforcer la sensibilisation sanitaire et préventive, à promouvoir la culture de la protection de l’environnement dans les zones enclavées, et à rapprocher le citoyen des institutions de l’État. L’opération est organisée annuellement en coordination avec les autorités locales, les directions de la santé, les élus locaux et le ministère de l’Industrie pharmaceutique, notamment pour l’approvisionnement en médicaments et en équipements médicaux.
Noreddine Oumessaoud
