Huit années après le lancement des travaux, le nouveau bureau de poste du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck ne semble, à priori , pas encore prêt d’être réalisé.
Après un sordide éventail d’impondérables, notamment ceux inhérents essentiellement au squat d’une partie de la superficie devant abriter cette infrastructure, l’avancement des travaux vient une fois de plus d’être compromis. Selon une source proche de la daïra, contactée à ce sujet par notre journal, il s’agirait cette fois ci d’une revendication formulée par l’entreprise chargée de la réalisation de ce bureau de poste concernant un réajustement financier pour permettre d’achever ces travaux. Située à proximité de l’actuel bureau de poste, devenu trop exigu, et dont l’enceinte est lamentablement maillée par des activités informelles, la superficie devant abriter cette infrastructure s’étend sur 640 m2. Un apport budgétaire d’un montant de 4,5 milliards a été dégagé pour financer les travaux au cours du mois de février 2014.
Un avenant a été également accordé en 2017 pour relancer ces travaux, qui étaient à l’arrêt depuis plus d’une année suite à la défaillance de l’entreprise. Les services concernés de l’Apc d’Aïn El Turck avaient entre-temps mis en demeure des contrevenants, qui squattaient depuis quelque temps une partie de l’assiette devant abriter ce projet et ce, pour les exhorter à évacuer les lieux dans le plus brefs délai. Une procédure judiciaire a été pour le besoin engagée afin de mettre un terme à cette expropriation, qui a été en grande partie à l’origine du retard ubuesque pour la concrétisation de ce projet.
Il convient de noter que la réalisation de ce nouveau bureau de poste, équivalent à la fin du calvaire des usagers d’une part et des employés d’une autre part, sera certainement un plus pour la municipalité d’Aïn El Turck, qui est durement confrontée à une démographie galopante ces dernières années. Il est utile de signaler aussi que cette initiative a été décidée dans le but de soulager l’actuel bureau, situé au niveau de la place du 1er novembre 1954, en plein cœur de ladite municipalité, où la promiscuité exaspère grandement les usagers et suscite par ricochet l’embarras des employés, qui sont régulièrement et durement confrontés au rush des fins de mois, synonyme de retraits de salaires et de pensions, majoré avec le surplus d’affluence des vacanciers durant la saison estivale. Notons aussi que l’annonce d’un projet de réalisation d’un nouveau bureau de poste a été formulée un peu plus de huit ans auparavant et ce, lors d’une visite de travail, qui a été effectuée, par l’ex- ministre des Télécommunications et au cours de laquelle elle a déposé la pierre inaugurale pour le lancement des travaux. Il importe de signaler que ce projet a été inscrit dans le cadre du plan de la relance économique, PRE. Notons que le chef-lieu de la daïra dispose de deux bureaux de poste.
Le deuxième situé dans la localité de Bouisseville a été complètement réaménagé au début de l’année en cours. Signalons dans ce contexte que dans le but de tenter d’atténuer un tant soit peu la grande affluence des usagers, la direction de la wilaya d’Algérie Poste a pris une louable et inédite initiative au cours du mois de décembre 2020, à travers une mesure préventive décidée dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, qui s’était identifiée par le biais de l’installation à titre provisoire d’un point de paiement des pensions de retraite au niveau du complexe omnisports de la localité de Trouville, dépendante administrativement du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck. Cet affligeant état de fait souligne à l’encre de seiche, avec une certaine éloquence, la criarde insuffisance en bureaux de poste dans cette partie de la wilaya d’Oran.
Rachid Boutlélis