L’expert en économie, Kamal Kheffache, a estimé, hier, que l’Algérie pourra réussir la relance de son économie mais cet objectif repose sur un certain nombre de conditions.
Intervenant sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, il a affirmé que la réalisation des objectifs du Plan d’action du Gouvernement requiert la concrétisation d’un certain nombre de conditions. Il a cité notamment «l’impératif d’avoir une volonté politique, une vision détaillée des besoins, des ressources financières et des compétences humaines», précisant que «le pays pourra faire tourner la roue de l’économie et atteindre ainsi un taux de croissance souhaité».
L’expert a affirmé que le plan d’action du gouvernement intervient dans des circonstances exceptionnelles avec notamment une crise financière qui dure depuis cinq ans et l’absence de reprise économique, ainsi que les conditions politiques en 2019 puis la pandémie du coronavirus, qui a poussé le gouvernement, il y a un an et demi, à prendre des mesures pour protéger l’économie dans ces circonstances et de sauver des emplois. «Actuellement, je pense que la roue de l’économie et la réalisation du taux de croissance souhaité peuvent bouger, à condition qu’il y ait une vision claire et précise en plus de l’existence d’une volonté politique, des compétences et un budget spécial pour mettre en œuvre le programme du gouvernement, avec la définition des priorités et mécanismes qui doivent être accompagnés et suivis», a-t-il déclaré.
M. Kheffache a affirmé que le gouvernement a présenté un vaste programme d’action, en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises. Il a ainsi plaidé pour la nécessité de les accompagner et de leur fournir des facilités et des incitations afin de les redynamiser avec l’importance de réformer le climat d’investissement actuel pour créer de nouvelles institutions ou développer celles existantes. Il a plaidé aussi pour l’impératif «d’adopter des textes juridiques clairs et stables qui seraient le pilier du climat approprié pour l’investissement, ainsi que les privilèges offerts dans ce domaine, avec la nécessité d’éliminer la bureaucratie, qui représente le premier ennemi de l’investissement».
Interrogé sur les contours de la loi sur l’investissement attendue prochainement, l’économiste a expliqué que les lois précédentes relatives à l’investissement présentaient de nombreuses lacunes en ce qui concerne les mécanismes d’accompagnement des investisseurs et en particulier dans le domaine fiscal.
Il a appelé, dans ce contexte, à la nécessité d’identifier les secteurs dans lesquels il faut investir et de se concentrer sur ces domaines d’activités afin de faire de la concurrence aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
Dans le même sillage, l’expert en économie, a appelé également «à accélérer la mise en place de réformes dans le système financier qui permettent l’investissement et contribuent à apporter un soutien financier aux institutions».
Il convient de signaler que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane présentera, lundi prochain au lieu de dimanche, le plan d’action du Gouvernement devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), a indiqué la Chambre basse du Parlement dans un communiqué.
«Dans le cadre de la révision de l’agenda des travaux de l’APN, il a été décidé de reprendre les travaux en plénière, consacrée à la présentation du plan d’action du Gouvernement par le Premier ministre, lundi 13 septembre 2021 au lieu du dimanche 12 septembre 2021», note la même source. «Le débat général est prévu pour les mardi et lundi 14 et 15 septembre 2021, avant de clôturer, en plénière le jeudi 16 septembre 2021, les travaux par les réponses du Premier ministre aux préoccupations des députés et procéder au vote du plan d’action du gouvernement», conclut le communiqué.
Samir Hamiche