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Elections législatives :
L’ANIE et les partis créent une cellule de coordination

Le but de cette instance placée auprès de l’ANIE «consiste à éliminer tout obstacle pouvant entraver les préparatifs des élections prévues juin prochain», a annoncé Mohamed Charfi lors d’un point de presse.

Les prochaines élections législatives sont parties pour ne pas être un fleuve tranquille. Les délibérations de l’Anie n’ont pas été du goût de plusieurs formations politiques qui, pour tirer les choses, au clair, ont rencontré avant-hier le président de l’ANIE, Mohamed Charfi. Ainsi, les chefs des partis de Jil Jadid, MSP, El Bina, El Fajr El Jadid, Voix du Peuple ainsi que le secrétaire général du mouvement Ennahda ont été reçus à huis clos et l’on imagine que le ton de la rencontre a été assez dur. Et pour cause, une enquête impartiale a même été réclamée. Les partis en colère reprochent à l’autorité de M.Charfi d’avoir écarté un nombre trop important de leurs candidats. Il faut savoir qu’au total, 1483 listes de candidature ont été validées par l’ANIE.
La réunion a accouché d’une cellule de coordination entre l’Autorité et les partis politiques qui sera mise en place sous peu. Le but de cette instance placée auprès de l’ANIE «consiste à éliminer tout obstacle pouvant entraver les préparatifs des élections prévues juin prochain», a annoncé Mohamed Charfi lors d’un point de presse, à l’issue de la rencontre. Il a indiqué que des problèmes ont été soulevés, d’où l’importance de prendre des décisions à la hauteur des aspirations des deux parties pour tenir les législatives dans un climat de confiance. Se félicitant du «long débat, qui duré certes des heures», le président de l’ANIE a révélé que cette rencontre «a permis la prise de décisions consensuelles, dont la constitution d’une cellule de coordination, de concertation et de dialogue entre l’ANIE et les représentants de la classe politique, le but étant de prévenir toute piste pouvant obstruer le bon déroulement des prochaines législatives».
La principale mission de cette cellule consiste à «encadrer les représentants des partis au sein des bureaux de vote et de suivre en toute transparence les différentes opérations de dépouillement, conférant ainsi davantage de crédibilité aux élections», a affirmé le président de l’ANIE. Il a profité de l’occasion pour rappeler «la relation naturelle» de l’autorité qu’il préside avec les partis politiques dans le cadre d’un partenariat «légal et réaliste». Il a exprimé le souhait de voir cette relation participative devenir «fructueuse et pratique tout le temps et non seulement lors des rendez-vous électoraux». C’est donc avec un préjugé positif que le premier responsable du processus électoral a reçu les plaintes des partis et entend construire des rapports cordiaux et respectueux.
Sur les chiffres quasi-définitifs du scrutin, on retiendra des déclarations de M.Charfi que le nombre de listes ayant déposé les formulaires de candidature a atteint 2490 dont 1237 présentées au titre d’un parti politique et 1253 listes indépendantes.
Le nombre de listes acceptées mais qui incluent en leur sein un candidat rejeté a atteint 898 listes dont 462 listes présentées au titre d’un parti politique et 436 listes indépendantes, apprend-on, sachant que les causes de rejet de certaines listes étaient liées aux milieux suspects de l’argent et des affaires (1199 listes rejetées), aux personnes condamnées à des peines privatives de liberté (281 listes) et au manque de documents requis (410 listes).
Pour ce qui est des dossiers rejetés définitivement, l’Autorité a comptabilisé à dimanche midi 297 listes. Les causes du rejet sont liées au non-respect de l’âge (47 cas), du niveau universitaire (6 cas) du nombre de formulaires (162 cas) en sus du non-respect de la parité. Concernant les recours déposés auprès des tribunaux administratifs, ils ont atteint 847 dont 450 déposés par des partis politiques et 397 émanant de candidats indépendants.
Anissa Mesdouf

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