Le martyr Benadda Benaouda, dit « Si Zeghloul », héros de la wilaya de Relizane est un des symboles du sacrifice et de la lutte contre le colonisateur français pour l’indépendance du pays.
Si Zeghloul est un modèle de courage et de sacrifice pour la liberté et le recouvrement de la souveraineté nationale et sa lutte armée héroïque contre le colonisateur français.
Son activité s’étendait dans plusieurs régions de l’Ouest algérien jusqu’à ce qu’à sa mort au champ d’honneur, a indiqué, à l’APS, le chercheur en histoire de la région de Relizane, le Professeur Mohamed Ghertil.
Le commandant Si Zeghloul, né le 1er février 1927 au douar « Anatra » dans la commune de Sidi M’hamed Benaouda (20 km à l’ouest de Relizane), était orphelin du père et à l’âge de trois ans, il a été accueilli par son oncle maternel dans le quartier d’El-Hamri à Oran après la mort de sa mère.
Benadda Benaouda a suivi des études dans une école coranique dans le quartier d’El-Hamri à Oran et a, ensuite, travaillé dans le commerce alors qu’il avait 18 ans.
Il participa à la guerre d’Indochine, où il a combattu sans conviction dans les rangs de l’armée française avec le grade de sergent, avant de rentrer au pays en 1955.
Le 12 mars 1956, il s’enfuit de la caserne de Remchi (Tlemcen) avec 25 autres après avoir pris une grande quantité d’armes.
Benadda Benaouda, accompagné des deux martyrs, le commandant Si Redouane et Si Abdelmoumene, a rejoint la glorieuse guerre de libération nationale, apportant un grand soutien dans le domaine de l’organisation et des tactiques de guerre, a souligné Pr Ghertil.
Le 22 mars 1956, Si Zeghloul est nommé officier dans l’Armée de libération nationale avec le grade de sous-lieutenant et fut chargé de commander les opérations militaires de Nedroma (wilaya de Tlemcen) et Oran dans les zones 2 et 3, où il a fait montre de grandes capacités en tant que chef militaire de terrain face à l’armée coloniale française.
Il a participé à plusieurs batailles où il a fait preuve de courage et de lutte farouche en compagnie des chahids Si Abdelmoumene, Si Tarik, Si Djebli et Si Redouane, à l’instar de la célèbre bataille de « Sidi Ghalem » à Oran.
Si Zeghloul est promu lieutenant pour superviser les régions de Sig (wilaya de Mascara), Mostaganem, Relizane et une partie de la région de l’Ouarsenis.
Lors d’un affrontement avec l’ennemi français dans la wilaya d’Oran le 11 février, il fut grièvement blessé et arrêté.
Il endura d’atroces tortures avant d’être transféré à la prison civile d’Oran le 3 mai 1960 et d’être condamné à la peine de mort.
Le 21 décembre 1961, Benadda Benaouda parvint à s’évader de la prison de Saint Leu avec Si Derkaoui et Si M’hamed Benisaf et à rejoindre la zone 4 de la Wilaya V historique, où il fut promu au grade de commandant de l’Armée de libération nationale menant plusieurs opérations militaires d’envergure dans la région de Relizane.
Il a, ensuite, mené plusieurs opérations militaires héroïques dans différentes régions de l’Ouest du pays dont Oran, Ain Temouchent, Mascara et Relizane, avant de tomber au champ d’honneur, le 14 mars 1962, dans une embuscade de l’armée coloniale française au niveau de la ferme « Ouled Benrakhrakh » au douar « Ouled Aïcha » relevant actuellement de la commune de Hamri dans la wilaya de Relizane.