Mostaganem:
Le cinéma Afrique baptisé Hachelaf Mohamed Habib
Dans le cadre de la célébration du 60ème anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse, la wali, accompagné du P/ APW des membres de la commission de wilaya de sécurité, de députés, de représentants du conseil supérieur de la jeunesse et de la famille révolutionnaire, a procédé à la réouverture du cinéma Afrique, baptisé pour la circonstance du nom du grand homme de culture Hachelaf Mohamed Habib.
Né le 24 octobre 1924 à Djelfa où son père Abdellah, théologien exerçait les fonctions de cadi, Hachelaf Mohamed Habib a adhéré, une fois le retour de sa famille à Mostaganem, à l’association culturelle « Saidia », qui tirait son nom de Sidi Said, patron de la ville. Il était également scout au groupe « Fellah » de Mostaganem, fondé en 1936. Par la suite, il s’établit à Alger. Hachelaf est un des grands paroliers ayant suivi la trace des illustres poètes tels Mostéfa Benbrahim, Abdellah Benkarriou, il écrivit non seulement des chansons modernes avec refrains et couplets à la manière de la chanson occidentale, mais encore de véritables poèmes dans le style Melhoun traditionnel, selon les règles du genre. Dans les années 1950, il avait animé des émissions enfantines de Radio Alger. En 1954, il a suivi un stage de formation de réalisation à la télévision ORTF à Paris . Il a aussi suivi au conservatoire d’Alger des cours du classique andalou, et des stages relatifs à la réalisation théâtrale en 1949 à Alger et 1957 du second degré sous la direction de Carderau. En 1973, il a suivi à Berlin (Allemagne) un stage de réalisation relative aux émissions enfantines télévisées. Il a également reçu des cours sur la musique orientale et moderne. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité dans le domaine culturel, notamment à la radio et à la télévision. Il était membre du comité préparatoire du festival panafricain à Alger, membre fondateur de la fédération des arts lyriques, président de la commission d’identification des oeuvres de la société des auteurs et compositeurs de musique à Alger, et président du comité d’identification des oeuvres lyriques de l’office des droits d’auteurs algériens. Il est membre fondateur du festival Sidi lakhdar Benkhlouf en 1982, que d’autres ont détourné en se réclamant « faux » fondateurs 34 ans après (une attestation d’honneur a été délivrée par la commission culturelle de l’APC de Mostaganem le 17/09/1984 à Hachelaf Mohamed Habib pour son rôle actif en tant que président du festival de Sidi Lakhder). Il a écrit des chansons pour des chanteurs et chanteuses d’Algérie et pour certains du Maroc. Hachelaf Mohamed Habib a écrit des livres et des recueils à savoir : « Etude sur le djfar dans la poésie populaire dans le Maghreb (la chronologie traditionnelle maghrébine) » « Anthologie de l’oeuvre du poète populaire Sidi lakhdar Benkhlouf ». « Recueil de poésies populaires de combat du peuple algérien» « Anthologie de la musique arabe » « la poésie féminine d’Alger » « Etude et recherche du patrimoine publié par la presse nationale » « les centres culturels islamiques d’Algérie (les zawias) » « Recueil de la nouba rahaoui (chant classique religieux) » « Houari Boumediène dans la poésie populaire ». « Benkhlouf, le barde du Dahra, Témoin actif de la bataille de Mazagran ».
Charef.N