Le cours du Brent a franchi hier la barre des 70 dollars pour la première fois depuis mai 2019, après l’attaque des installations du géant Aramco en Arabie saoudite et sur fond d’optimisme quant à une reprise économique mondiale.
Ainsi, le baril de l’or noir de la mer du Nord gagnait lundi 2,11% à 70,89 dollars. Voilà plusieurs semaines que le cours du Brent ou brut de mer du Nord, pour la fixation des prix du pétrole est orienté à la hausse. Il y a un mois, il avait dépassé les 60 dollars, pour la première fois depuis plus d’un an, dopé par des perspectives de reprise de la demande de pétrole en raison du redémarrage de l’économie mondiale.
Dimanche, des éclats d’obus provenant d’un missile balistique sont tombés près du quartier résidentiel de Saudi Aramco dans la ville de Dahran, où vivent des milliers d’employés de l’entreprise et leurs familles, sans faire de victimes ni de dégâts, selon le ministère saoudien de l’Energie. Alors que les analystes envisageaient des divergences entre les deux poids lourds de l’alliance, la Russie et l’Arabie saoudite, la réunion a été bouclée en moins de trois heures et a débouché sur la décision de n’augmenter qu’à la marge la production de l’or noir le mois prochain.
Les niveaux de production de mars seront maintenus en avril avec des exemptions pour la Russie et le Kazakhstan, qui pourront augmenter leur offre de 150.000 barils quotidiens par jour. Ce sont ensuite les termes de l’accord de l’OPEP+ qui ont fait bondir les cours du brut au-delà de 5%.
Les investisseurs ont également digéré les données publiées par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) mercredi, faisant état de stocks d’essence en chute de 13,6 millions de barils aux États-Unis la semaine dernière, signe encourageant pour la reprise de la demande de l‘or noir. Ce volume a suffisamment marqué les esprits pour mettre de côté la hausse de 21,6 millions de barils des stocks de brut, qui est toutefois la plus forte hausse hebdomadaire depuis 1982, date à laquelle l’EIA a commencé à diffuser ses statistiques.
Noreddine Oumessaoud