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Il se maintient à un niveau appréciable:
Le pétrole toujours au dessus de la barre des 80 dollars

Il faut relever que cette situation bénéfique à l’économie nationale apporte des perspectives intéressantes en matière de balance commerciale qui, dit-on, sera à l’équilibre à la fin de l’année en cours.

Le marché mondial du pétrole était en petite forme hier. Le Brent a perdu plus de 1,25 dollars, en milieu d’après-midi, à 80,90 dollars le baril. Mais pour l’Algérie, ce niveau de prix est on ne peut plus prometteur, puisqu’il est à plus de 34 dollars supérieur à son prix, l’année dernière jour pour jour. En effet, en 2020, en novembre le baril oscillait entre 44 et 45 dollars le baril. Il reste, cependant que pour les observateurs avertis des bourses de Londres et de New York, l’or noir est en baisse, les investisseurs craignant que les Etats-Unis utilisent leurs réserves stratégiques de brut ou que la demande soit affectée par de nouvelles restrictions sanitaires. Ces deux facteurs baissiers peuvent agir de concert et amener les prix vers le bas lors de la cotation d’aujourd’hui. En tout état de cause, «il n’y a pas d’indicateurs économiques majeurs aujourd’hui, donc les investisseurs se focalisent sur les informations concernant les réserves stratégiques américaines», commente un analyste. Il faut savoir, en effet, que les Etats-Unis, premier producteur et consommateur mondial, pourraient utiliser leurs abondantes réserves stratégiques pour faire baisser les cours du brut et limiter l’inflation. Il faut savoir, à ce propos, que les USA traversent une phase inflationniste sévère avec une hausse des prix à la consommation de plus de 6%. Aussi, les observateurs estiment que le président américain Joe Biden pourrait être tenté de puiser dans ces stocks. Auquel cas, le marché pourrait «réagir dans l’immédiat, mais les conséquences sur le long terme seraient limitées», notent les experts. «Nous ne sommes pas convaincus que la faiblesse récente des cours est à attribuer aux discussions sur les réserves stratégiques», estime, de son côté, un autre analyste, qui attribue la baisse des prix «aux inquiétudes accrues sur une hausse du nombre d’infections au Covid-19, qui pourrait conduire à une limitation de la demande de pétrole en cas de nouveaux confinements». Cela serait envisageable en ce sens, qu’en Autriche, par exemple, il a été annoncé l’entrée en vigueur dès hier d’un confinement pour les personnes non vaccinées. De son côté, l’Allemagne se prépare à un retour massif au télétravail, le pays le plus peuplé d’Europe ayant atteint un taux d’infection record avant-hier. Ces deux exemples mettent en évidence une probabilité d’une réduction conséquente de la consommation d’essence. Mais cela reste de simples probabilités.
La tendance lourde va à la persistance d’un niveau de prix en hausse, ces prochaines semaines. La demande est on ne peut plus robuste et les pays de l’Opep+ font montre d’une discipline à tout épreuve. Les hausses de production contrôlées et limitées à 400.000 barils par jour plaident pour une stabilité à la hausse de la balance entre l’offre et la demande. Il faut relever que cette situation bénéfique à l’économie nationale apporte des perspectives intéressantes en matière de balance commerciale qui, dit-on, sera à l’équilibre à la fin de l’année en cours. De même, la croissance au deuxième trimestre a bondi de 6,4 %. Une performance où le pétrole n’est pas du tout étranger, puisque le secteur national des hydrocarbures a réalisé durant la même période une progression de plus de 11%.
Nadera Belkacemi

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