Pour ce qui concerne l’épineuse question de l’assainissement qui donne une mauvaise image et cause des maladies aux habitants des zones d’ombre, «un nouveau réseau de 1.100 km a été réhabilité et plus de 79.000 foyers raccordés au profit de près de 398.000 habitants».
Après un démarrage poussif qui lui value les critiques publiques du Président de la République, l’opération zones d’ombre semble avoir pris une bonne vitesse de croisière. C’est ce que révèle en tout cas, le bilan du ministère de l’Intérieur qui, au titre de l’année 2020 ne cache pas sa satisfaction. Le ministre de l’Intérieur parle de «concrétisation des objectifs tracés et de réalisation d’effets concrets sur le terrain». Allant au détail, l’on apprendra que le plan du gouvernement avait pour but prioritaire de «satisfaire les besoins de la population des zones d’ombres en eau potable, généraliser le raccordement à l’électricité et au gaz naturel et à désenclaver les zones isolées et montagneuses, tout en améliorant les conditions de la scolarisation des enfants». Sur ce thème qui tient à cœur au Président de la République et afin d’améliorer les conditions scolaires, «375 salles d’étude et 84 cantines scolaires ont été réalisées et 298 écoles et 51 restaurants réhabilités, outre le renforcement du parc du transport scolaire par 471 nouveaux bus et 515 bus loués». A l’effet de renforcer les structures de santé de proximité, «32 nouvelles salles de soins ont été réalisées et 175 autres réhabilitées», en sus de «225 espaces de loisirs réalisés».
Sur d’autres aspects, la même source révèle «l’organisation d’un recensement moderne et participatif des zones d’ombre, dans le but d’orienter les opérations de développement, et ce à travers la mise au point d’un système informatique au niveau local, renfermant 16 critères d’évaluation.»
Concrètement, le plan en question s’est matérialisé à travers des opérations de terrain qui ont associé les citoyens et les associations locales. Ceci a permis de recenser 13.587 zones d’ombre au niveau national.
Les indicateurs de l’année écoulée montrent «l’achèvement de 7276 projets sur 8143 recensés, soit un taux de réalisation de 89.35%», selon la même source qui fait état de l’enregistrement d’un taux d’avancement de 80 % dans 633 opérations et d’un taux de 50 % dans 635 opérations, ainsi que d’un nombre global des projets inscrits qui s’élève à 12.841. Des chiffres plutôt encourageants, mais qui restent à parfaire, en raison de l’obligation d’éradiquer tous les signes de sous-développement.
Le travail reste encore de mise et pour finaliser les opérations inscrites, «une enveloppe de 188,42 milliards de Da a été mobilisée, à la faveur de la réorientation des programmes inscrits précédemment à la charge du Fonds de garantie et de solidarité des collectivités locales, des budgets des Collectivités locales et des Plans communaux de développement (PCD)», note la même source. Il faut savoir, cependant que la lutte contre la Covid-19 a négativement impacté les travaux, mais les promoteurs du plan relèvent «des effets concrets sur le terrain». Ils en veulent pour preuve le fait que «le réseau de l’eau s’est vu renforcé par la réalisation de 2700 km de réseaux». Cela a été rendu possible par «la réhabilitation de 495 km et le raccordement au réseau d’eau, de plus de 173.000 foyers au profit de près de 830.000 habitants.» Pour ce qui concerne l’épineuse question de l’assainissement qui donne une mauvaise image et cause des maladies aux habitants des zones d’ombre, «un nouveau réseau de 1.100km a été réhabilité et plus de 79.000 foyers raccordés, au profit de près de 398.000 habitants».
La dotation de ces cités oubliées en énergie électrique a constitué la priorité des priorités. En ce sens, «un nouveau réseau de 218km a été réalisé et plus de 33.000 foyers raccordés, au profit de près de 166.000 habitants, en sus de l’équipement de 2.531 logements de 860 panneaux solaires». Conséquemment à cet aspect, on retiendra que l’éclairage public et de l’approvisionnement en gaz, la même source a fait état de «la réalisation de 600km de réseau d’éclairage public et de la réhabilitation de 253km», cela en plus de «la réalisation de 2.055km du réseau et du raccordement de plus de 56.000 foyers en gaz, au profit de près de 284.000 habitants». Les opérations de désenclavement ont permis de «renforcer le réseau routier par la réalisation de 1.323km, la réhabilitation de plus de 2.800km et l’ouverture de 884km de voies dans des zones isolées».
Nadera Belkacemi