L’Algérie aspire à des investissements chinois en Algérie, en sus d’un transfert de technologie et de savoir-faire. Forte d’un ambitieux programme de développement de ses ressources minières, l’Algérie compte développer avec des opérateurs chinois beaucoup de méga projets.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, entame à partir de lundi prochain une visite d’Etat en République populaire de Chine. Un déplacement très attendu par les autorités centrales des deux pays. La conjoncture du moment donne un surplus de poids au partenariat multiforme entre les deux pays. Son positionnement comme second partenaire de la Chine dans la région Mena, place l’Algérie dans une posture idéale et en fait un partenaire stratégique dans le cadre du programme chinois de la nouvelle route de la soie.
Il faut savoir que cette visite intervient à l’invitation du chinois, M. Xi Jinping, a rapporté ce jeudi un communiqué de la Présidence de la République. «A l’invitation de son Excellence, le président de la République populaire de Chine, M. Xi Jinping, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune entame une visite d’Etat en République populaire de Chine, pays ami, à partir du lundi 17 juillet 2023», lit-on dans un communiqué de la présidence de la République, soulignant que ce déplacement marque «la consolidation des relations solides et enracinées» entre Alger et Pékin. Il est question, relève la même source de «renforcer la coopération économique entre les deux pays amis».
Il y a lieu de souligner que le déplacement présidentiel à Pékin traduit également la profondeur de l’amitié algéro-chinoise qui n’a jamais été démentie depuis la reconnaisse par la Chine du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Les deux pays ont montré des signes de solidarité très remarquées sur la scène internationale. L’amitié entre les deux pays a résisté à toutes les époques traversées par l’humanité. Elle a pris une forme très visible au début du 20e siècle à travers une coopération dense, tant au plan commercial que celui de la réalisation des infrastructures de base. De l’autoroute Est-Ouest au programme de logement, en passant par les barrages, les hôpitaux et autres infrastructures, la Chine a manifesté, en Algérie, une présence soutenu ces 20 dernières années. Cette coopération intense a fait gravir à la Chine l’escalier du partenariat avec l’Algérie, jusqu’à devenir le premier fournisseur de l’Algérie.
La visite du président Tebboune est une sorte de confirmation de cette relation exceptionnelle, mais également une volonté algérienne de passer un nouveau cap dans le partenariat. En effet, l’Algérie aspire à des investissements chinois en Algérie, en sus d’un transfert de technologie et de savoir-faire. Forte d’un ambitieux programme de développement de ses ressources minières, l’Algérie vise à convaincre des entreprises chinoises à venir investir dans les trois mines de dimension mondiale. La mine de fer de Gara Djebilett, la mine de Phosphate à Tebbessa et la mine d’Amizour à Bejaia, en sus de la réalisation du méga-port centre, sont autant de projets pharaonique que l’Algérie compte développer avec des opérateurs chinois. Il faut dire que les choses avancent bien sur ces trois dossiers et une bénédiction politique des deux gouvernements, algérien et chinois, ne fera qu’accentuer la cadence de mise en œuvre de ces gros investissements.
Il reste que la demande de l’Algérie est on ne peut plus précise sur la question des nouvelles technologies de son transfert et d’une coopération sérieuse dans les start-up notamment. La Chine qui soutient sans réserve la demande d’adhésion aux Brics de l’Algérie, est dans une posture très favorable à l’Algérie sur la question du transfert de savoir-faire. Il reste pour les deux pays de faire de cette visite un moment historique. Il n’y a aucune entrave à la réussite de cette visite, après celle effectué par le président de la République en Russie.
Anissa Mesdouf
