Le président de la République préside les travaux de la rencontre Gouvernement-walis : «Nous sommes au service du peuple, du Président au plus simple fonctionnaire public»
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé hier (mardi), au Palais des nations à Club des Pins, l’ouverture des travaux de la rencontre Gouvernement-walis. Cette rencontre placée sous le haut patronage du président de la République, se déroule sous le thème «Collectivités locales: locomotive du développement national».
Cet important rendez-vous de deux jours, devenu une tradition républicaine depuis la première élection du Président Tebboune à la magistrature suprême en 2019, permettra aux participants de discuter des mécanismes favorisant un développement local durable, des défis liés à la réalisation de la sécurité alimentaire et de la sécurité hydrique, des défis inhérents à la création de richesses et d’emplois, de la numérisation et de la modernisation des services publics de proximité et de la planification urbaine visant à garantir un cadre de vie de qualité.
A cette occasion le chef de l’Etat a prononcé un important discours où il a mis en avant les réalisations accomplies ces dernières années et les profonds changements introduits dans le mode de gouvernance, affirmant que l’Algérie a réussi à asseoir une gouvernance basée sur l’équité en matière de développement et la rigueur dans la gestion des deniers publics.
Le président de la République a déclaré à ce sujet «nous avons réussi à asseoir une gouvernance basée sur l’équité en matière de développement et la rigueur dans la gestion des deniers publics», précisant qu’il comptait faire en sorte que cette rencontre soit «consacrée à la prise en charge des besoins du développement local», ajoutant «nous sommes appelés à poursuivre nos efforts pour consacrer les modes de travail modernes». Il a rappelé, dans ce sens, l’installation d’une commission d’experts chargée de préparer les projets de codes communal et de wilaya en vue de «lever les entraves» et d’ériger la commune et la wilaya en «piliers du développement local».
«Le temps est venu, a martelé le président de la République, de réviser les codes communal et de wilaya pour bâtir des institutions démocratiques et non démagogiques, en conférant davantage de prérogatives aux élus locaux».
Par ailleurs, le président de la République a précisé que les collectivités locales constituaient «le trait d’union entre l’Etat et le citoyen» et «le socle de l’Etat», soulignant qu’»il est temps, plusieurs décennies après l’indépendance, de réviser les codes communal et de wilaya pour qu’ils puissent concrétiser la volonté du peuple au niveau local».
Le chef de l’Etat a fait savoir qu’ «Il y a une révision en profondeur du code en termes de prérogatives, de moyens alloués et de classification des communes» qui a pour objectif d’»instaurer un équilibre financier et économique entre les communes riches et celles moins favorisées», précisant que «la gestion de certaines infrastructures sera confiée à l’Etat au lieu des communes pour ne pas les accabler financièrement».
L e Président a affirmé qu’»Il n’y a pas d’inconvénient à ce que les communes délèguent à des entreprises locales certains services publics comme le domaine de l’hygiène, en trouvant des mécanismes juridiques pour demander des comptes sur les performances», ajoutant «nous avons proposé dans la nouvelle version du code de conférer au président de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) la qualité d’ordonnateur, afin que l’élu local soit un responsable investi des pleines prérogatives».
Sur un autre registre, le président de la République a rappelé que «plus de 6,5 millions d’Algériens ont été touchés par les réformes dans les zones d’ombre», soulignant que «certains responsables que nous avons démis estimaient que le développement des zones d’ombre ne relevait pas de leurs prérogatives».
«Il faut que vous sachiez que nous sommes au service du peuple, du Président au plus simple fonctionnaire public», a insisté le président de la République. «Nous protégerons ce pays dont le peuple a le sang des Chouhada dans les veines. Il se leurre celui qui croit que l’Algérie est une proie dont on peut s’emparer avec un +hashtag+», a-t-il averti.
Le Président Tebboune a également insisté sur l’impératif de «parachever les travaux des façades de constructions inachevées» et de «trouver des formules juridiques pour financer le parachèvement des constructions des citoyens», préconisant de «trouver des formules pour l’octroi de foncier aux artisans dans des zones dédiées pour la création de petites activités professionnelles».
Le président de la République a aussi appelé tous les responsables locaux à «respecter le système administratif de réception des citoyens, notamment les jeunes, pour écouter leurs préoccupations». Le chef de l’Etat a, à cette occasion, réaffirmé encore une fois, que «les walis sont protégés tout en tenant compte des erreurs administratives qu’ils peuvent commettre tant qu’il ne s’agit pas de corruption». «Nous sommes au courant des résidus de la Issaba qui menacent les walis et les responsables locaux en utilisant des relais pour les dissuader d’accomplir leurs missions», a-t-il dit.
Il a également souligné la nécessité de lutter contre la bureaucratie à travers «la numérisation globale qui est sur le point d’être généralisée». Pour ce qui est du dossier relatif au dessalement de l’eau de mer, le président de la République a indiqué que l’Algérie «mettra en service cinq stations de dessalement avant le mois de Ramadhan», appelant les walis à «adhérer au système d’exploitation des eaux usées dans toutes les wilayas» et à «accorder une attention particulière à ce plan».
Le président de la République a insisté aussi, sur la nécessité de mettre à profit la rencontre Gouvernement-walis pour consolider les acquis réalisés grâce aux efforts de l’Etat visant à promouvoir la vie sociale et à améliorer le cadre de vie des citoyens, déclarant «je suis heureux de partager avec vous l’ouverture de la réunion Gouvernement-walis, qu’il importe de mettre à profit pour répondre, dans les meilleures conditions, aux exigences du développement local durable, notamment en ce qui a trait à l’activité économique locale dans toute sa diversité et sa richesse, mais aussi pour consolider les acquis réalisés grâce aux efforts de l’Etat visant à promouvoir la vie sociale et à améliorer le cadre de vie des citoyens». Et au Président de souligner que «les fondements d’une gouvernance locale basée sur la participation citoyenne, l’équité en matière de développement et la rigueur dans la gestion des deniers publics ont été posés», appelant à cet égard, à «poursuivre les efforts en vue de consacrer les méthodes de gestion modernes dans les esprits et dans les pratiques».
Nabil.G