Et le chef de l’Etat d’inviter la communauté internationale «à rectifier cette situation et à y remédier en abandonnant la politique des deux poids deux mesures et en assumant ses responsabilités historiques et juridiques».
La communauté internationale a célébré, hier, la Journée internationale de solidarité avec le peuple Palestinien. Cette célébration intervient cette année dans un contexte difficile de normalisation tous azimuts avec l’entité sioniste. La dernière en date, celle le Makhzen marocain, marque un tournant majeur, souligné par tous les observateurs de la scène arabe. L’intrusion d’Israël au Maroc, dénoncé par le peuple marocain, vise à affaiblir l’Algérie, l’un des plus importants soutiens de la cause palestinienne. A ce propos, justement, le président Tebboune n’a pas manqué de renouveler «le soutien de l’Algérie à la lutte du peuple palestinien pour le rétablissement complet de ses droits usurpés». Dans une publication sur le site de la présidence de la République, le chef de l’Etat a appelé au nom de l’Algérie «la communauté internationale à assumer ses responsabilités historiques face à la persistance de l’occupation en défiant la légitimité internationale et ses manœuvres pour imposer un fait accompli».
Le président de la République n’a pas manqué de dénoncer les «crimes commis par les forces d’occupation israéliennes», soulignant l’impératif pour la communauté internationale de «redoubler d’efforts pour contraindre les Nations Unies, en particulier le Conseil de sécurité, à remplir ses devoirs de défense du droit international et l’ordre, et travailler en conséquence à la nécessité de rendre des comptes pour les violations de l’ordre public international et les violations de l’occupation contre le peuple palestinien et la fourniture d’une protection internationale pour eux».
Partant d’une conviction profonde quant à la justesse de la cause palestinienne, le président Tebboune réitère la position de l’Algérie, réaffirmant qu’ «il n’y a pas de solution sans impliquer les Palestiniens eux-mêmes et exprime son adhésion à l’initiative de paix arabe adoptée lors du sommet arabe de Beyrouth, qui repose sur le principe du retrait complet des terres arabes occupées en échange pour la paix dans le cadre de la légitimité internationale et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment les deux résolutions nos 242 et 338». Et le chef de l’Etat d’inviter la communauté internationale «à rectifier cette situation et à y remédier en abandonnant la politique des deux poids deux mesures et en assumant ses responsabilités historiques et juridiques». Cela passe par l’exercice de pression sur l’occupant israélien, «en le poussant à se conformer pleinement à la légitimité internationale». L’enjeux est majeur puisqu’il est question d’ instaurer «la paix et la sécurité aux niveaux régional et international», insiste le président de la République. L’appel de l’Algérie vaut un soutien sans faille aux Palestiniens. Le président Tebboune souligne qu’Alger redoublera d’efforts «pour protéger le peuple palestinien des violations» et appelle l’Onu à «assumer sa responsabilité afin de permettre au peuple palestinien d’avoir le droit légitime de récupérer ses terres et d’établir son État indépendant, avec une pleine souveraineté sur les frontières de juin 1967, avec Al-Quds Al-Sharif comme capitale».
Yahia Bourit